Le chef du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI), Hossein Salami, a averti jeudi Israël que toute "agression" contre l'Iran générera une "réponse douloureuse", a rapporté l'agence de presse semi-officielle Mehr.

Il a lancé cet avertissement lors d'une cérémonie funéraire organisée à Ispahan, dans le centre de l'Iran, en l'honneur d'Abbas Nilforoushan, commandant adjoint des opérations du CGRI, qui a été tué lors d'une frappe aérienne israélienne aux côtés du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à Beyrouth, la capitale du Liban, le 27 septembre dernier.

Faisant référence à l'attaque de missiles iraniens sur Israël le 1er octobre dernier, baptisée opération "Promesse honnête II", M. Salami a dit qu'il s'était agi là d'une "démonstration glorieuse" de la puissance militaire du pays, avertissant l'Etat hébreu et ses alliés que cette attaque n'était qu'un simple avertissement et représentait la plus petite échelle d'opérations que l'Iran pouvait mener à bien.

A ses yeux, cette attaque a visé à faire comprendre à Israël que s'il s'en prenait à des citoyens, des personnalités, des intérêts ou des ressources iraniens, Téhéran riposterait.

"Nous vous avons frappé pour que vous compreniez que si notre souveraineté nationale est violée et que notre invité est fait martyr à Téhéran, nous vous prendrons pour cible à l'intérieur de votre territoire", a averti le chef du CGRI.

Il a ajouté que son pays entendait signifier à Israël qu'il ne devait pas se fier à son système de défense antimissile, qui n'a pas réussi à être un "soutien fiable".

Le 1er octobre, l'Iran a tiré environ 180 missiles sur des cibles israéliennes. Téhéran a décrit ces frappes comme des représailles à l'assassinat de plusieurs dirigeants de groupes de résistance régionaux et aux actions militaires menées par Israël contre des groupes armés libanais et palestiniens.

En réponse, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a dit que l'Iran avait commis une "grave erreur" et a promis des représailles.