Les membres de maintien de la paix de l'ONU resteront sur toutes leurs positions au Liban malgré les appels lancés par les autorités israéliennes à quitter les positions aux environs de la Ligne bleue entre le Liban et Israël, a déclaré lundi Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint aux opérations de la paix de l'ONU.
"Il a été décidé que la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) conserverait toutes ses positions en dépit des appels lancés par l'armée israélienne pour qu'elle libère les positions qui sont à proximité de la Ligne bleue", a affirmé le chef de maintien de la paix de l'ONU, après avoir informé le Conseil de sécurité de la situation au Liban.
"Je veux souligner que cette décision reste valable", a-t-il noté, ajoutant que la décision avait été confirmée plus tôt lundi par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et avait été examinée de manière scrupuleuse sur la base d'"un certain nombre d'éléments et de critères".
"Bien sûr la sûreté et la sécurité des personnels de maintien de la paix est une priorité première", a indiqué M. Lacroix.
Dans le même temps, le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé lundi sa forte inquiétude sur les hostilités actuelles le long de la Ligne bleue.
"Dans le contexte des hostilités en cours le long de la Ligne bleue, les membres du Conseil de sécurité ont fait part de leurs fortes inquiétudes après que plusieurs positions de la FINUL ont essuyé des tirs ces derniers jours", a déclaré Pascale Baeriswyl, présidente du Conseil de sécurité pour le mois d'octobre et représentante permanente de la Suisse auprès des Nations unies.
"Plusieurs soldats de maintien de la paix ont été blessés", a fait savoir Mme Baeriswyl dans un communiqué après des consultations à huis clos du Conseil de sécurité.
Les membres du Conseil de sécurité ont poussé toutes les parties à respecter la sûreté et la sécurité du personnel de la FINUL et des locaux de l'ONU, réaffirmant leur soutien à la mission et mettant l'accent sur son rôle dans le soutien de la stabilité régionale, a-t-elle détaillé.
Les membres ont appelé toutes les parties à l'observation du droit humanitaire international et à la mise en œuvre complète de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, et ont souligné la nécessité d'"efforts diplomatiques qui mettraient une fin durable" au conflit et permettraient aux civils de part et d'autre de la Ligne bleue de retourner en sécurité chez eux, a-t-elle ajouté.