Le Liban est "au bord d'une guerre totale", mais il est encore temps de l'arrêter, a déclaré mardi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
S'adressant aux journalistes au siège de l'ONU à New York, M. Guterres a indiqué que le Moyen-Orient était "une poudrière dans laquelle de nombreuses parties tiennent une allumette".
"Je mets en garde depuis des mois contre les risques de propagation du conflit", a déclaré le secrétaire général, ajoutant que la situation en Cisjordanie occupée était en train de "déborder" et que les attaques contre le Liban menaçaient toute la région.
Au cours des derniers jours, les échanges de tirs entre le Hezbollah et d'autres groupes au Liban et les forces de défense israéliennes se sont intensifiés de part et d'autre de la Ligne bleue, au mépris total des Résolutions 1701 et 1559 du Conseil de sécurité, a-t-il souligné.
M. Guterres a noté que les frappes massives d'Israël au Liban, y compris à Beyrouth, avaient tué plus de 2.000 personnes au cours de l'année écoulée - et 1.500 rien qu'au cours des deux dernières semaines. Les attaques du Hezbollah et d'autres groupes au sud de la Ligne bleue ont quant à elles tué au moins 49 personnes au cours de l'année écoulée. Les autorités libanaises ont en outre signalé que plus de 1 million de personnes avaient été déplacées à l'intérieur du Liban et que 300.000 autres avaient fui vers la Syrie, tandis que plus de 60.000 personnes ont été déplacées dans le nord d'Israël.