Le Bureau du représentant américain au commerce a récemment publié les modifications finales concernant l’examen statutaire des mesures tarifaires à l’égard de la Chine au titre de l’article 301. Une annonce qui a inquiété l’industrie et les économistes américains. Ils estiment que « ces droits de douane rendraient plus difficile la compétitivité des entreprises américaines dans le pays et à l’étranger » et « entraîneraient une perturbation et une instabilité accrues des chaînes d’approvisionnement mondiales. »
En mai dernier, le gouvernement américain avait annoncé une nouvelle augmentation des droits de douane sur les voitures électriques chinoises et d’autres produits, tout en maintenant les droits de douane au titre de l’article 301 imposés à la Chine. La mesure devait initialement entrer en vigueur le 1er août, mais elle a été reportée à deux reprises, le 30 juillet et le 30 août. Les autorités américaines ont prétendu qu’elles devraient d’abord étudier plus de 1 000 avis du public. Malgré le grand nombre d’avis s’opposant à l’augmentation des droits de douane ou demandant l’extension des exemptions tarifaires, l’administration américaine a finalement refusé d’écouter et n’en a fait qu’à sa tête.
Dans la décision finale publiée par la partie américaine, la plupart des mesures annoncées en mai de cette année ont été adoptées. Par exemple, les véhicules électriques importés de Chine aux États-Unis seront taxés à 100 %, les semi-conducteurs et les cellules de panneaux solaires à 50 %, l’acier et l’aluminium, les batteries au lithium et les minéraux clés à 25 %. La décision finale propose également de taxer davantage le tungstène, les wafers et les produits à base de polysilicium.
Derrière le « bâton tarifaire » de l’Oncle Sam, les analystes voient des considérations politiques évidentes. À l’approche des élections présidentielles, les deux partis mènent une campagne électorale de plus en plus féroce, et la fermeté à l’égard de la Chine est devenue ce que l’on appelle le « politiquement correct. » D’une part, la candidate démocrate à la présidence a attaqué, lors du débat télévisé, le plan tarifaire du candidat républicain à la présidence et, d’autre part, le gouvernement démocrate actuel a décidé d’augmenter les droits de douane sur des produits en provenance de Chine. Quelle ironie !
La guerre tarifaire ne résoudra pas le problème et les États-Unis en subiront les répercussions. Selon une analyse de l’agence de presse Reuters, depuis l’imposition par les États-Unis des droits de douane supplémentaires à la Chine, les pertes cumulées des entreprises et des consommateurs américains s’élèvent à 221 milliards de dollars. Le gouvernement américain a tenté de « protéger » les industries locales en augmentant des droits de douane, et même de forcer la chaîne industrielle à relocaliser. Cependant, la réalité a contredit ses espérances.
D’après des médias internationaux, la décision finale du gouvernement américain d’augmenter des droits de douane a largement ignoré les demandes des constructeurs automobiles américains et suscité le mécontentement de l’industrie. En ce qui concerne la relocalisation de la chaîne industrielle, certaines études viennent corroborer un effet limité de transfert commercial des mesures tarifaires américaines, qui ne permettent pas d’atteindre l’objectif politique de réduction de la dépendance à l’égard de la Chine, sauf une hausse des coûts d’importation.
Le public américain en a également souffert. Selon les estimations de Moody’s, les consommateurs américains supportent 92 % du coût de l’augmentation des droits de douane sur la Chine, les ménages américains dépensant ainsi 1.300 dollars de plus par an. De nombreux économistes préviennent que l’augmentation des droits de douane ne fera qu’accroître le coût pour les consommateurs américains.
En outre, l’augmentation considérable des droits de douane par les États-Unis risque de compromettre le commerce mondial et la croissance économique et d’affecter le processus de transition écologique au niveau mondial. Comme nous le savons tous, les entreprises chinoises spécialisées dans les véhicules électriques, les batteries au lithium, les batteries photovoltaïques et d’autres secteurs connexes encouragent activement la coopération internationale dans la chaîne d’approvisionnement afin d’aider l’économie mondiale et le développement vert. Les États-Unis s’engagent de force dans le « découplage et la rupture de la chaîne d’approvisionnement », ce qui affectera le présent et l’avenir de l’humanité.
Comme les faits l’ont prouvé à maintes reprises, les droits de douane au titre de l’article 301 imposés par les États-Unis à l'encontre de la Chine sont impopulaires et la tentative des États-Unis d’écraser les entreprises chinoises et les industries connexes par le biais de droits de douane n’a jamais été réalisée. Cette fois, le bâton tarifaire des États-Unis contre l'industrie chinoise des nouvelles énergies ne fonctionnera pas non plus, mais nuira davantage à l’Oncle Sam lui-même.
