Pour la deuxième nuit consécutive, des milliers d'habitants de la banlieue nord-est d'Athènes et de la région de l'Attique sont restés éveillés lundi, alors qu'un important incendie de forêt en progression rapide menaçait la capitale grecque.
Malgré un effort de lutte à grande échelle impliquant plus de 700 pompiers, du personnel militaire, des volontaires, 35 avions et hélicoptères bombardiers d'eau, le feu, alimenté par des vents forts et des conditions sèches, s'est rapidement propagé et a continué à faire rage sur plusieurs fronts, a déclaré un porte-parole de la brigade des sapeurs-pompiers.
Mais la situation s'est améliorée lundi soir dans plusieurs autres zones, a-t-il nuancé.
L'incendie s'est déclaré dimanche après-midi près de la ville historique de Marathon, berceau de la course éponyme, à environ 40km au nord-est du centre d'Athènes.
Lundi soir, l'incendie a atteint la banlieue de la capitale, brûlant quelque 100.000 acres de forêts et de terres agricoles, selon les premières estimations de l'Observatoire national d'Athènes.
Au total, 35 personnes, dont trois pompiers, ont été légèrement blessées, principalement en raison de problèmes respiratoires dus à l'inhalation de fumée, selon le porte-parole.
Il a toutefois rejeté les informations des médias locaux selon lesquelles une personne était portée disparue dans la banlieue nord.
Entre-temps, au moins 30 alertes d'urgence ont été émises pour l'évacuation des zones habitées, a indiqué le porte-parole. Les personnes évacuées ont été hébergées dans des hôtels et des installations sportives, y compris le centre athlétique olympique d'Athènes, principal site des Jeux olympiques d'Athènes 2004.
Lundi, d'épais panaches de fumée ont enveloppé pour la deuxième journée une partie d'Athènes. Les autorités ont conseillé au public de rester à l'intérieur et de fermer les fenêtres pour éviter d'inhaler les substances toxiques dégagées par les usines en feu dans la banlieue nord.
La fumée de l'incendie s'est propagée jusqu'à 300km au sud de l'Attique, selon des scientifiques grecs citant des images satellitaires.
L'Italie, la France, la Roumanie, la République tchèque, la Turquie et la Serbie ont répondu à la demande de la Grèce d'activer le mécanisme de protection civile de l'Union européenne et se sont engagées à fournir du personnel, des véhicules de pompiers, des avions et des hélicoptères bombardiers d'eau, a indiqué la brigade des pompiers.