Mohammad Javad Zarif a annoncé dimanche soir qu'il démissionnait de son nouveau poste de vice-président iranien chargé des affaires stratégiques et de directeur du Centre d'études stratégiques, dix jours seulement après sa nomination.
Dans un message publié sur le réseau social X, il a déclaré qu'il n'était "pas satisfait du résultat de son travail" en tant que chef du conseil directeur chargé de sélectionner les membres du nouveau gouvernement iranien.
Selon M. Zarif, sur les 19 ministres proposés par le président iranien Massoud Pezeshkian au Parlement iranien pour approbation dimanche, trois étaient les principales recommandations de son conseil et de ses comités après l'évaluation de plus de 1.000 candidats. Il a ajouté que six candidats étaient des deuxièmes ou troisièmes choix et que l'un d'entre eux était leur cinquième choix.
Il a souligné que la sélection des ministres relevait du droit du président iranien, le conseil de direction et ses comités n'ayant qu'un rôle consultatif.
Dans un message ultérieur sur X lundi, M. Zarif a déclaré que son message de la nuit précédente "n'était pas un signe de regret ou de déception à l'égard de M. Pezeshkian", mais plutôt une indication qu'il avait des doutes quant à son "utilité" en tant que vice-président chargé des affaires stratégiques.
Mohammad Javad Zarif a souligné qu'il continuait à croire en tout ce qu'il avait dit au sujet de M. Pezeshkian pendant la campagne électorale et a exhorté le peuple iranien à continuer à soutenir le nouveau président et son administration.
Dans un décret du 1er août, M. Pezeshkian a nommé M. Zarif vice-président en charge des affaires stratégiques et directeur du Centre d'études stratégiques. Agé de 64 ans, il avait été ministre des Affaires étrangères de 2013 à 2021 sous le président Hassan Rohani.