Le Nouveau Front populaire (NFP) est sorti en tête du second tour des élections législatives en France, mais sans majorité absolue, d'après les premières estimations publiées dimanche soir.
Selon les estimations Ipsos Talan, l'union de gauche recueillerait entre 172 et 192 sièges, la majorité présidentielle sortante entre 150 et 170 sièges, devenue la deuxième force politique, tandis que le Rassemblement national (RN) et ses alliés plafonneraient entre 132 et 152 sièges.
"Notre peuple a voté en conscience", s'est félicité le leader de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, tout en appelant le président français à nommer un Premier ministre provenant du bloc de gauche.
"Le bloc central est bien vivant", a déclaré l'entourage du président français Emmanuel Macron à l'AFP. L'Elysée appelle à la "prudence", indiquant que les résultats ne répondent pas à la question de "qui pour gouverner".
Selon la tradition dite "républicaine", le Premier ministre devrait présenter sa démission au chef d'Etat à l'issue des élections législatives, quels que soient les résultats. Il s'agit là d'une "démission de courtoisie".
S'adressant à ses militants, le président du RN, Jordan Bardella, a indiqué que le peuple français n'a pas pu "se choisir librement une politique différente". Il a dénoncé ce qu'il appelle "alliance politicienne contre nature" pour faire échouer le RN lors du second tour du scrutin.
Le RN était sorti en tête au premier tour, une percée historique sous la Ve République française.
Plus de 300 triangulaires avait été annoncé à l'issue du premier tour en raison de la forte participation. Selon le comptage de la presse française, 224 candidats s'étaient désistés pour le second tour, dont plus de la moitié provenant du NFP mais aussi du camp présidentiel, notamment pour faire barrage à l'extrême-droite.
La première séance de la nouvelle législature se tiendra le jeudi 18 juillet.