Le ministre chinois du commerce s’est entretenu par vidéo, le 22 juin dernier, avec Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif de la Commission européenne et commissaire au commerce. Les deux parties ont convenu de lancer des consultations au sujet de l’enquête de l’UE sur les subventions aux voitures électriques chinoises.
Cela montre que la Chine et l’Europe sont toutes deux disposées à gérer les différends commerciaux par le dialogue et la consultation afin d’éviter leur impact sur la situation générale de la coopération économique et commerciale. Un soulagement pour les parties prenantes pour le moment.
Le week-end dernier, le vice-chancelier allemand et ministre de l’économie et de la protection du climat, Robert Habeck, s’est également rendu en Chine. Selon les observateurs, l’une des tâches importantes de la visite de M. Habeck consiste à « apaiser » les frictions économiques et commerciales actuelles entre la Chine et l’Europe. Lors de sa rencontre avec la partie chinoise, M. Habeck a qualifié l’imposition des droits de douane supplémentaires de « pire moyen ». A l’en croire, seuls le dialogue et la consultation sont la solution.
Ces dernières années, la partie européenne n’a cessé de provoquer des frictions commerciales avec la Chine. Rien que depuis 2024, la partie européenne a introduit 31 mesures restrictives en matière de commerce et d’investissement à l’encontre de la Chine, ce qui a entraîné une escalade des frictions commerciales entre la Chine et l’Europe. Prenons l’exemple des voitures électriques chinoises. Qu’il s’agisse de l’enquête antisubventions ou de l’imposition des droits de douane supplémentaires, de nombreuses pratiques de la partie européenne ont violé les lois économiques et les principes du marché.
Par exemple, la Commission européenne a ouvert une enquête antisubventions contre la Chine de son propre chef, sans la demande de l’industrie et au motif de protéger l’industrie locale. Une telle enquête manque de légitimité. La partie européenne a ignoré les informations fournies par les entreprises chinoises dans le cadre de l’enquête, fabriqué et exagéré les « subventions » et décidé d’imposer un tarif élevé. Ce qui constitue une violation grave du principe d’ouverture, d’équité et de non-discrimination de l’OMC et de l’esprit de la coopération multilatérale.
La partie européenne invoque le « maintien d’une concurrence loyale » pour se justifier. De toute évidence, cette rhétorique est insoutenable. En effet, ce que la partie européenne fait, c’est de saper la concurrence loyale au nom du maintien d’une concurrence loyale, recourir au protectionnisme commercial pour contenir les concurrents. Et ce, afin de freiner l’élan de l’industrie chinoise des nouvelles énergies et d’entraver la modernisation industrielle de la Chine.
Ironiquement, la partie européenne a affirmé que la décision d’imposer des droits de douane supplémentaires sur les voitures électriques chinoises visait à « protéger » l’industrie automobile européenne. Mais depuis l’annonce de la décision, les critiques des cercles politiques et industriels européens se sont amplifiées. Volkswagen, BMW, Mercedes-Benz et d’autres constructeurs automobiles européens s’opposent clairement à l’imposition des droits de douane supplémentaires, qui, selon eux, favoriserait « le protectionnisme, le nationalisme et l’isolationnisme ».
L’industrie automobile européenne souligne que la mise en place de barrières tarifaires élevées pour les véhicules électriques chinois nuira aux intérêts des consommateurs européens, sapera la coopération entre les chaînes d’approvisionnement de l’industrie automobile européenne et chinoise et retardera la transition verte de l’UE. Il est évident que l’imposition des droits de douane supplémentaires n’est pas dans l’intérêt général de l’Europe.
A en croire des analystes européens, les oppositions au sein de l’UE et la crainte de la partie européenne face aux contre-mesures chinoises ont incité certains Européens à revenir à la rationalité. Ils se rendent compte qu’une fois les droits de douane supplémentaires imposés, cela entraînera une série de conséquences grave. Raison pour laquelle ils sont prêts à essayer de résoudre le problème par des négociations.
Le protectionnisme ne peut pas protéger la compétitivité. La Chine ne souhaite pas voir s’aggraver ses frictions commerciales avec l’UE. Elle est disposée à résoudre le problème de manière rationnelle et professionnelle par le dialogue et la consultation, en tenant compte des préoccupations raisonnables de chacune. Dans le même temps, la Chine espère également que la partie européenne ne se laissera pas influencer par la pensée idéologique et les intérêts à court terme, et qu’elle ira dans la même direction que la Chine, afin de parvenir à des résultats mutuellement acceptables et conformes aux intérêts des deux parties, par le biais du dialogue et de la négociation.