La Chine et la France ont publié le 6 mai dernier une déclaration conjointe sur la situation au Moyen-Orient, faisant entendre leur voix sur les dossiers brûlants tels que le conflit israélo-palestinien, le dossier nucléaire iranien et la crise de la mer Rouge.
Cette déclaration conjointe reflète la conscience de l’humanité et la demande d’équité et de justice de la communauté internationale. Elle témoigne le sens de responsabilité de la Chine et de la France en tant que grands pays dans le maintien de la paix et de la stabilité dans le monde, donnant un élan important à la résolution des questions brûlantes au Moyen-Orient.
La question de la Palestine est au cœur de la question du Moyen-Orient. À l’heure actuelle, le nouveau cycle du conflit israélo-palestinien dure depuis plus de 200 jours, provoquant une catastrophe humanitaire épouvantable. D’après les données des autorités sanitaires de Gaza en date du 7 mai dernier, les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza ont fait près de 35 000 morts et 78 000 blessés. Le même jour, Israël a annoncé qu’il avait lancé une opération militaire dans le sud de la bande de Gaza et qu’il avait pris le contrôle du côté palestinien du point de passage de Rafah. De nombreux pays ont condamné l’escalade des opérations militaires israéliennes, craignant qu’elle ne conduise à une catastrophe humanitaire de plus grande ampleur.
En tant que membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et grands pays indépendants, la Chine et la France partagent un large consensus sur la question du Moyen-Orient. Au cours de sa visite en France, le président chinois a parlé de la question israélo-palestinienne à plusieurs occasions. Selon lui, l’urgence est d’établir le plus tôt possible un cessez-le-feu complet, la première priorité est d’assurer l’assistance humanitaire, et l’issue fondamentale est de mettre en œuvre la « solution à deux États ». La partie française a exprimé sa volonté de travailler étroitement avec la partie chinoise afin de préserver ensemble le multilatéralisme, la Charte des Nations Unies et le droit international.
La déclaration conjointe sur la situation au Moyen-Orient publiée par les deux parties préconise pleinement ces idées. De la condamnation de toutes les violations du droit international humanitaire à l’opposition à une offensive israélienne sur Rafah, de l’appel à un cessez-le-feu immédiat et durable et à la mise en œuvre effective et immédiate des résolutions pertinentes des Nations unies à la réaffirmation de leur engagement en faveur de la mise en œuvre de la « solution à deux États », le consensus entre la Chine et la France, dégagé à ce moment critique du conflit israélo-palestinien et fondé sur une position impartiale, a renforcé la confiance de la communauté internationale dans le maintien de la paix. Il contribuera à prévenir une nouvelle détérioration de la situation et à faire avancer le processus de paix israélo-palestinien.
En outre, les chefs d’État chinois et français ont également fait part de leur profonde préoccupation face au risque d’escalade dans la région. Dans la déclaration conjointe, la Chine et la France réitèrent leur engagement à promouvoir un règlement politique et diplomatique sur le dossier nucléaire iranien, soulignent l’importance de préserver la liberté de navigation en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden, et appellent à la cessation immédiate des attaques contre les navires civils. Ces sujets sont étroitement liés à la paix au Moyen-Orient.
Actuellement, les attaques armées contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden se sont intensifiées, augmentant les risques de détérioration de la situation régionale. En ce moment critique, le consensus sino-français est propice à l’apaisement de la situation régionale et au maintien de la sécurité maritime et du commerce mondial.
Par ailleurs, les deux chefs d’État appellent au respect de la Trêve olympique pendant les Jeux olympiques et paralympiques d’été 2024. Cela démontre leur attachement à l’esprit olympique et vise à créer une fenêtre d’opportunité pour le dialogue et la réconciliation.
Le monde d’aujourd’hui est loin d’être tranquille. Plus il est agité, plus la Chine et la France devront poursuivre leur engagement initial fondé il y a 60 ans et assumer davantage de responsabilités. Le consensus auquel les deux parties sont parvenues sur la situation au Moyen-Orient, ainsi que la sagesse et le courage dont elles ont fait preuve, donnent au monde des raisons d’espérer que, dans les 60 prochaines années, la Chine et la France travailleront ensemble afin d’apporter de l’espoir à ce monde désorienté et d’explorer une voie pour le progrès de l’humanité.