​Commentaire : Le consensus sino-allemand est une réponse puissante au "bruit" occidental
CGTN Raido français 2024-04-18 10:54:59

La visite du Chancelier allemand Olaf Scholz en Chine, accompagné de trois ministres, a duré trois jours. Ils ont visité trois villes et un certain nombre d'entreprises afin de mettre l'accent sur l'innovation et la coopération. Parallèlement, M. Scholz a dirigé une délégation en Chine comprenant des responsables de Siemens, BMW, Mercedes-Benz et d'autres entreprises allemandes de premier plan. La visite du Chancelier allemand en Chine a suscité beaucoup d'attention au sein de l'opinion publique occidentale.

Le président chinois Xi Jinping a rencontré le 16 avril M. Scholz à Beijing, le dernier jour de sa visite en Chine. Les deux dirigeants ont eu des échanges approfondis sur le positionnement des relations Chine-Allemagne et sur les questions internationales et régionales brûlantes. La Chine a souligné qu'il n'y avait pas de conflit d'intérêts fondamental entre la Chine et l'Allemagne, qu'elles ne représentaient pas une menace pour la sécurité l'une de l'autre, et que la coopération mutuellement bénéfique entre les deux pays ne constituait pas un "risque", mais une garantie pour la stabilité des relations et une opportunité pour créer l'avenir. La partie allemande a déclaré vouloir continuer à renforcer ses relations avec la Chine, à approfondir le dialogue et la coopération bilatéraux dans divers domaines et à promouvoir les échanges humains dans les domaines de l'éducation et de la culture, "ce qui est d'une importance vitale pour l'Allemagne et la Chine, ainsi que pour le monde entier". Les deux parties ont également exprimé leur soutien au libre-échange et à la mondialisation économique, ainsi que leur volonté de relever ensemble les défis mondiaux et de maintenir la paix et la stabilité dans le monde.

Ces messages montrent clairement que la Chine et l'Allemagne partagent des positions similaires sur de nombreuses questions importantes et qu'elles pourraient travailler ensemble afin d'injecter plus de stabilité et de certitude dans le monde.

Cette année marque le 10e anniversaire de l'établissement du partenariat stratégique global entre la Chine et l'Allemagne. Depuis longtemps, les relations Chine-Allemagne sont au premier plan des relations entre la Chine et les puissances occidentales. Les dirigeants des deux parties entretiennent une communication étroite. Des mécanismes tels que les consultations gouvernementales et les dialogues de haut niveau dans les domaines de la stratégie, de la finance et de l'économie fonctionnent efficacement. Cela a permis de maintenir le ton principal de la coopération dans les relations sino-allemandes, et a également favorisé le développement stable des relations entre la Chine et l'Europe.

Ces dernières années, le paysage géopolitique mondial a connu de profonds changements et le développement des relations entre la Chine et l'Allemagne a été mis à l'épreuve. Cette visite de M. Scholz en Chine a été accompagnée de beaucoup de bruit politique. Sous l'influence de la politique américaine visant à freiner la Chine, il circule en Europe et même en Allemagne l'idée d'une soi-disant "menace du développement de la Chine". Au nom de la "réduction des risques", l'Union européenne a lancé des enquêtes anti-subventions sur des produits chinois, dont les voitures électriques. Certains européens estiment que l'Allemagne devrait "réduire sa dépendance économique à l'égard de la Chine".

Mais quel est le résultat ? Qu'il s'agisse de la visite du M.Scholz en Chine ou de la volonté des milieux d'affaires allemands d'approfondir leur présence sur le marché chinois, cela montre que la pierre angulaire des relations entre la Chine et l'Allemagne est toujours solide et que la politique du gouvernement allemand à l'égard de la Chine dans son ensemble reste rationnelle et pragmatique. Le site web du gouvernement fédéral allemand a souligné que la visite de M. Scholz était placée sous le thème d'une "action commune durable". Selon une partie de l'opinion publique allemande, que ce soit pour faire face aux défis de son propre ralentissement économique ou pour résoudre la crise en Ukraine, l'Allemagne doit chercher à renforcer sa coopération avec la Chine.

Dans la situation actuelle, comment promouvoir les relations sino-allemandes pour aller de l'avant ? D'une part, l'Allemagne doit comprendre que le développement de la Chine ne constitue pas une menace pour l'Allemagne et l'Europe, et que la coopération entre les deux parties est bien plus importante que la concurrence et les différences, ce qui constitue la base du renforcement de la confiance mutuelle stratégique. D'autre part, la Chine et l'Allemagne devraient laisser la coopération économique et commerciale continuer à jouer le rôle de "lest" dans les relations bilatérales.

En tant que deuxième et troisième économies mondiales, la chaîne industrielle et celle d'approvisionnement de la Chine et de l'Allemagne sont profondément imbriquées l'une dans l'autre, et les marchés des deux pays sont très dépendants l'un de l'autre, ce qui rend la coopération économique très solide. À l'heure actuelle, plus de 5 000 entreprises allemandes opèrent sur le marché chinois. Selon la Bundesbank, les investissements directs de l'Allemagne en Chine en 2023 ont augmenté de 4,3 % en glissement annuel, pour atteindre un montant record de 11,9 milliards d'euros. Selon l'Office fédéral allemand des statistiques, le volume des échanges bilatéraux entre l'Allemagne et la Chine s'est élevé à 253,1 milliards d'euros en 2023. La Chine est le premier partenaire commercial de l'Allemagne dans le monde depuis huit années consécutives.

Bien que certaines personnes en Occident préconisent le "découplage", la "rupture de la chaîne" et la "dérisquage", de nombreuses entreprises allemandes restent fermement optimistes à l'égard du marché chinois. La Chambre de commerce allemande en Chine a publié au début de l'année un rapport d'enquête sur la confiance des entreprises, qui souligne que plus de 90 % des entreprises interrogées continueront à se développer en Chine et que 54 % d'entreprises interrogées prévoient d'augmenter leurs investissements dans ce pays. L'industrie automobile allemande a clairement exprimé son opposition à l'enquête anti-subventions sur les véhicules électriques chinois lancée par l'Union européenne.

Au cours de cette rencontre, les dirigeants chinois et allemands ont exprimé leur opposition au protectionnisme et leurs attentes en matière de renforcement de la coopération pragmatique. La Chine a suggéré que l'énorme potentiel de coopération gagnant-gagnant des deux pays devait être exploité, que ce soit dans les domaines traditionnels tels que la fabrication de machines et l'automobile, ou dans les domaines émergents tels que la transformation verte, la numérisation et l'intelligence artificielle. Cela indique la direction à suivre pour que la Chine et l'Allemagne élargissent leur coopération économique.

 Il est à noter que M. Scholz a visité des entreprises de production d'énergie à partir d'hydrogène à Chongqing et le centre d'innovation d'entreprises allemandes à Shanghai. Cela témoigne de la volonté de la partie allemande d'approfondir la coopération sino-allemande dans les industries émergentes. En outre, la Chine et l'Allemagne ont signé un certain nombre de documents de coopération bilatérale, tels que la conduite automatisée en réseau, ce qui montre que les deux parties transforment leur volonté de coopérer en résultats plus concrets.

La coopération sino-allemande profite aux deux parties et au monde entier. Plus le monde est agité, plus la Chine et l'Allemagne doivent renforcer la résilience et la vitalité de leurs relations. Les réalisations mutuelles entre la Chine et l'Allemagne renforceront la coopération sino-européenne et permettront d'éliminer efficacement le "bruit" qui nuit à la paix et au développement du monde.

 

Articles les plus lus

Notre politique de confidentialité et de cookies

En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez notre utilisation des cookies et notre politique de confidentialité révisée. Vous pouvez modifier vos paramètres de cookies via votre navigateur.
J’accepte