​Commentaire : Comment les relations entre la Chine et l'Australie peuvent-elles ne pas régresser ?
CRI 2024-03-22 17:01:30

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, également membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), a effectué une visite en Australie du 17 au 21 mars. Cette visite intervient cinq mois après celle du Premier ministre australien en Chine et est considérée par les observateurs extérieurs comme un signe de réchauffement des relations entre la Chine et l'Australie.

Cette année marque le 10e anniversaire de l'établissement du Partenariat stratégique global Chine-Australie. Au cours des 10 dernières années, les relations bilatérales entre les deux pays ont connu des hauts et des bas. La cause profonde résultait aux agissements aveugles de l'ancien gouvernement australien comme l'"avant-garde" des États-Unis pour freiner la Chine, ainsi qu’à son adoption d’une politique erronée à l'égard de la Chine.  Ce qui a conduit à la spirale descendante des relations Chine-Australie depuis 2018.

Après son arrivée au pouvoir en mai 2022, l'actuel gouvernement travailliste australien a recalibré sa politique chinoise, et les relations bilatérales ont commencé à se redresser.  En novembre 2022, le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre australien Anthony Albanese ont atteint un consensus politique important sur l'accélération de l'amélioration des relations entre les deux pays, à l’issue d’une rencontre en marge du sommet du G20.  En novembre 2023, Anthony Albanese s'est rendu en Chine, pour la première visite d'un Premier ministre australien en Chine depuis sept ans.

Au cours de la visite de Wang Yi en Australie, les deux parties ont tenu plusieurs réunions et entretiens. La partie chinoise a résumé les leçons tirées de l'évolution des relations Chine-Australie au cours des dix dernières années, soulignant que les relations devraient aller résolument de l'avant, sans hésitation, incertitude ou retour en arrière. La partie australienne a déclaré que les relations entre l'Australie et la Chine ne devraient pas être définies par des différences et des désaccords, et que les deux parties devraient rechercher des intérêts communs dans la mesure du possible.

Pour que les relations Chine-Australie ne régressent pas, les deux parties doivent travailler dans les trois domaines suivants.

Premièrement, elles doivent se respecter mutuellement et gérer leurs différences avec sagesse. En particulier, l'Australie doit respecter les intérêts fondamentaux et les préoccupations majeures de la Chine. Au cours de sa visite, M. Wang a précisé la position de la Chine sur Taïwan, Hong Kong, le Xinjiang, le Xizang et la mer de Chine méridionale. M. Albanese a souligné pour sa part que l'Australie a toujours approuvé la politique d'une seule Chine, qui fait l'objet d'un consensus entre les deux partis en Australie et qui continuera d'être défendue.

Mais en même temps, les relations entre la Chine et l'Australie restent marquées par des facteurs instables. Par exemple, en août de l'année dernière, l'Australie et les Philippines ont organisé pour la première fois un exercice militaire conjoint en mer de Chine méridionale ; au début du mois de mars de cette année, l'Australie a spéculé sur la question de la mer de Chine méridionale lors d'un sommet spécial avec l'ASEAN. Cette situation est évidemment défavorable au développement des relations bilatérales.

Deuxièmement, le développement des relations Chine-Australie dépend également de l'indépendance et de l'autonomie. L'Australie est un pays souverain. La Chine a souligné à plusieurs reprises que le développement des relations sino-australiennes n'était pas dirigé contre une tierce partie et qu'il ne devait pas non plus être influencé ou perturbé par une tierce partie.

Si l'on prend l'exemple de l'alliance tripartite AUKUS formée par les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie, il s'agit d'un petit cercle typique avec une mentalité de guerre froide. La soi-disant coopération en matière de sous-marins nucléaires augmentera le risque de prolifération nucléaire et sapera la paix et la stabilité régionales. La Chine et de nombreux autres pays de la région s'y opposent. Au lieu de devenir le pion des grandes puissances dans une confrontation géopolitique, l'Australie devrait profiter à son propre peuple et à l'ensemble de la région par le biais d'une coopération pratique.

Troisièmement, dans le développement des relations Chine-Australie, la coopération économique et commerciale est la force motrice la plus positive et la plus active. La Chine est le premier partenaire commercial de l'Australie depuis 15 années consécutives.  Elle est à la fois la première destination des exportations et la première source d'importations de l'Australie. Avec l'amélioration des relations politiques entre les deux pays, le commerce entre la Chine et l'Australie est devenu plus fluide. Selon les statistiques australiennes, le total des échanges de marchandises entre la Chine et l'Australie a atteint un niveau record de plus de 300 milliards de dollars australiens en 2023, soit une augmentation de 8,2 % par rapport à l'année précédente.

De plus, selon les données du ministère chinois du commerce, les investissements australiens en Chine ont augmenté de 186 % en janvier 2024, ce qui témoigne de la confiance des milieux d'affaires australiens dans le développement futur de la Chine. Cette fois-ci, lors d'une discussion avec la partie chinoise, des représentants australiens du monde des affaires, de la stratégie et d'autres secteurs ont déclaré qu'en plus des domaines traditionnels, ils étaient prêts à explorer activement avec la Chine de nouvelles possibilités de coopération dans le domaine du développement vert, de l'innovation scientifique et technologique entre autres. En s'efforçant d'élargir le gâteau des intérêts communs et en offrant un bon environnement commercial aux entreprises des deux pays, la Chine et l'Australie pourront mieux parvenir à un développement gagnant-gagnant.

"J'ai pleinement confiance dans les perspectives des relations entre l'Australie et la Chine", a déclaré l'ancien Premier ministre australien Paul John Keating lors de sa rencontre avec Wang Yi. La Chine et l'Australie sont deux pays importants dans la région Asie-Pacifique, sans griefs historiques ni conflits d'intérêts fondamentaux. Maintenant que les relations entre elles sont clairement orientées vers l'avenir, les deux parties doivent s'efforcer de parvenir à la stabilité et au progrès. Cela correspond aux intérêts communs des deux peuples et aux attentes générales des pays de la région.

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