​« La Chine est un pays accueillant qui s’ouvre à tout le monde », raconte Ridel Mboussa, étudiant congolais en master
CGTN Radio Français 2024-03-13 14:25:22

Ridel Mboussa Moui à l’ambassade de la République du Congo en Chine

« La Chine n'était pas comme celle que nous avons connue dans les films chinois de Jackie Chan que nous regardions quand nous étions petits », a rappelé Ridel Mboussa Moui parlant de ses premières impressions sur la Chine. « La Chine est vraiment un pays bien construit, doté d’infrastructures de base, elle est vraiment bien », a-t-il décrit lors d’une interview accordée à CGTN Français.

En 2019, le jeune congolais Ridel a quitté sa ville natale Brazzaville, la capitale congolaise, pour poursuivre ses études en Chine, à l’Université d’économie et de commerce de la Capitale. Au début de son séjour à Beijing, Ridel faisait face à un tas de problèmes : la barrière linguistique, les coutumes alimentaires, le climat... « Il fallait s'habituer à la cuisine chinoise, par exemple comment manger Lanzhou Lamian (une sorte de nouilles assortie du boeuf) et le Mantou (le pain à la vapeur chinois) ; il fallait aussi savoir manipuler la technologie (numérique) pour se déplacer et appeler un taxi en ligne, par exemple », a-t-il énuméré.

La solution de Ridel est de sortir de son milieu, pour aller s’intégrer aux autres.  « Parce qu’on n’apprend pas le chinois en restant toujours dans sa chambre », a-t-il souligné. Il passait plus de temps à discuter avec les Chinois, afin de comprendre les prononciations et comprendre comment la langue fonctionne. « La barrière de langue est comme un mur invisible, donc ce n'était pas facile », a-t-il ajouté, « Mais avec le temps, nous nous sommes arrivés à nous intégrer dans la société» . 

Pour lui, la population chinoise est très attentive et très ouverte aux étrangers, « ils aiment vraiment discuter avec des étrangers. Ils sont vraiment curieux de savoir de ton pays et de savoir ce qui se passe dans ton pays. »

A l’université, Ridel suit des cours enseignés en chinois, apprend la méthologie de recherches, d’analyser les données, d’écrire des papiers en chinois. Il est très fier d’avoir contribué à la recherche scientifique avec la publication de son thèse intitulée « L'impact de la structure démographique, de la croissance économique sur la pollution de l'air au Congo-Brazzaville », comme résultat de ses études de master.

Ridel suit de près le développement socio-économique de la Chine. Selon lui, si l’on évalue l’économie chinoise aux niveaux du PIB par habitant, de l’agrégat de population, de la consommation énergétique par habitant, ainsi que de la valeur ajoutée des produits manufacturés, l’économie chinoise est en bon état avec un rythme continu de croissance malgré les retombées de la COVID-19.

Faisant partie d’étudiants qui seront le futur du Congo-Brazzaville, Ridel envisage aussi comment faire prospérer l’économie de son pays. A son avis, les transports doivent être développés en premier pour permettre le déplacement de la population. Il a pris l’exemple de la Chine où près d'un milliard de la population se déplace en chaque année. Et « lorsqu'ils se déplacent, explique-t-il, ils achètent des billets de train, l'argent circule dans le pays, parce qu’il y a des infrastructures de base qui sont là, des routes, des trains, des métros très rassurants, ce qui permet à l'économie du pays de fructifier ». « Moi, je dirais que nous devons développer en premier temps des routes permettant de faciliter la circulation et la sécurité des personnes, pour que l'économie soit boostée », a-t-il proposé.

En 1964, la République populaire de Chine et la République du Congo ont établi des relations diplomatiques. « Quand je discute avec mes amis chinois, ils me demandent ma nationalité, je dis que je suis du Congo-Brazzaville, ils apprécient beaucoup, parce qu’ils savent que le Congo-Brazzaville a toujours soutenu la Chine, que la Chine a toujours soutenu le Congo-Brazzaville et qu’ils ont des relations bilatérales très étroites », a révélé Ridel. 

Pour lui, « La Chine est à l'origine du développement des infrastructures et tant d’autres secteurs au Congo-Brazzaville. » Dans ce lot de réalisations, il énumère la Route nationale N°1 reliant Brazzaville et Pointe noire, la Banque sino-congolaise ou les stades... « La Chine permet à l’Afrique de sortir de l'enclavement où elle était, et nous avons beaucoup d’exemples à cet égard au Congo-Brazzaville », fait-il remarquer.

Amoureux de la recherche scientifique, Ridel pense déjà à la prochaine étape après ses études en master, celle de poursuivre ses études de doctorat en Chine. « J'ai aujourd’hui la publication en ligne de mon travail de fin d’études et on peut m'appeler étudiant chercheur. J’ai connu le monde et j’ai autour de moi des amis grâce à la Chine », s’est-il réjoui. «  Les jeunes congolais doivent savoir que la Chine est un pays accueillant qui s’ouvre à tout le monde et qu’elle présente beaucoup d'opportunités pour la vie et pour les études », a-t-il conclu.

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