Le président français Emmanuel Macron a expliqué son cap politique et dévoilé les actions à venir pour la poursuite de son quinquennat lors d'une conférence de presse organisée mardi soir à l'Elysée à Paris, quelques jours après la nomination d'un nouveau gouvernement.

S'exprimant durant plus de deux heures devant plus de deux cents journalistes, M. Macron a réitéré son appel à un "réarmement civique", déjà formulé le 31 décembre. Il a annoncé une série de mesures sur l'éducation, incluant l'éducation culturelle et artistique avec l'apprentissage du théâtre et de l'histoire des arts, le doublement de l'enseignement de l'éducation civique dès la classe de 5e et l'expérimentation de la "tenue unique" sur une centaine d'établissements scolaires volontaires.

M. Macron a également indiqué qu'il entendait réguler l'usage des écrans chez les jeunes enfants, sur la base de recommandations à venir de la part d'experts.

Concernant la famille, le chef de l'Etat a annoncé la création d'un nouveau "congé de naissance, mieux rémunéré et qui permettra aux deux parents d'être auprès de leur enfant pendant six mois" qui devrait remplacer le congé parental, ainsi d'un "grand plan contre l'infertilité" dans le cadre d'un "réarmement démographique" qui pourrait permettre de contrer la chute de la natalité en France.

Sur les sujets liés à la sécurité, M. Macron a confirmé sa volonté de lutter contre l'islam radical, et a annoncé que dix opérations "place nette" seraient menées chaque semaine contre le trafic de drogue, afin de rétablir l'ordre.

Les questions internationales ont aussi été abordées, notamment les crises en Ukraine et au Moyen-Orient.

Pour le président français, la crise ukrainienne reste "le plus grand risque", parce que c'est "la sécurité même de l'Europe" et "les règles de l'ordre international telles que nous avons définies" sont en question. Selon lui, Paris va livrer à Kiev de nouveaux missiles de longue portée Scalp et des bombes pour combattre Moscou. En février, M. Macron devrait se rendre en Ukraine.

M. Macron a jugé que la poursuite des opérations israéliennes qui n'étaient "pas suffisamment ciblées à Gaza" constituait "un risque dans la durée pour la sécurité" du pays. Il a déclaré que la France continuerait à apporter de l'aide humanitaire, notamment des médicaments aux civils de Gaza.