Un envoyé chinois a déclaré vendredi que les frappes américaines et britanniques sur le Yémen ne contribuaient pas à la liberté de navigation en mer Rouge.

Lors d'une réunion d'urgence sur la situation en mer Rouge convoquée par le Conseil de sécurité, Zhang Jun, représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, a indiqué que le Conseil de sécurité n'a jamais autorisé un quelconque pays à utiliser la force contre le Yémen, soulignant que les actions militaires contre le Yémen ne contribueraient ni à la sécurité ni à la liberté de navigation des navires marchands en mer Rouge. 

Les frappes contre des cibles au Yémen aggravent encore les tensions dans la région de la mer Rouge et la Chine est très préoccupée par cette situation, a déclaré M. Zhang.

"Il est regrettable de constater que les actions militaires menées par les pays concernés contre le Yémen ont non seulement causé la destruction d'infrastructures et des pertes civiles, mais ont également accru les risques pour la sécurité en mer Rouge. Cela ne contribue ni à la protection de la sécurité des navires marchands ni à la liberté de navigation", a déclaré M. Zhang. "Les opérations militaires en question pourraient également compromettre le processus politique au Yémen."

Il convient de souligner, a-t-il déclaré, ajoutant que les actions militaires entreprises par les pays concernés étaient en contradiction avec la résolution 2722 récemment adoptée par le Conseil de sécurité.

"La situation tendue qui règne actuellement en mer Rouge est l'une des manifestations des retombées du conflit à Gaza. Laisser s'éterniser le conflit à Gaza en espérant qu'il ne s'étende pas est un vœu pieux et une illusion. De plus, appeler à la prévention des retombées du conflit d'une part, tout en jetant de l'huile sur le feu d'autre part en provoquant une confrontation militaire, est contradictoire et irresponsable", a déclaré M. Zhang.

"La région du Moyen-Orient est déjà au bord d'un danger extrême. La dernière chose dont nous avons besoin à ce stade, c'est d'un aventurisme militaire irréfléchi. La première chose dont nous avons besoin, c'est de calme et de retenue pour éviter que le conflit ne s'étende davantage", a-t-il conclu.

(Source : Xinhua / Photo : VCG)