​Commentaire : L'histoire tiendra le Japon pour responsable des rejets d'eau radioactive dans la mer
RCI 2023-08-26 21:42:42

Le gouvernement japonais a commencé, le 24 août, à rejeter en mer de l'eau contaminée provenant de l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima, malgré les innombrables voix qui s'élevaient pour s'y opposer. Une "attaque" contre l'écologie marine et la santé humaine a commencé ! Ce jour est devenu donc un jour de catastrophe pour l'environnement marin mondial, et le gouvernement japonais est devenu un destructeur écologique, laissant une nouvelle tache indélébile dans son histoire.

C'est la première fois depuis l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire par l'humanité que de l'eau contaminée provenant d'un accident nucléaire soit rejetée artificiellement dans les océans, alors qu’il n'existe aucune norme de traitement largement acceptée. Il ne fait aucun doute que la communauté internationale soit exposée à un risque important. Selon le plan de Tokyo Electric Power Company (TEPCO), 7.800 tonnes d'eau contaminée seront déversées en 17 jours. Pour le reste de l’année, on s'attend à ce qu'environ 31.200 tonnes soient déversées. Les experts estiment qu'il y a actuellement environ 1,3 million de tonnes d'eau contaminée au Japon, qui pourraient être évacuées pendant 30 à 50 ans. Des simulations scientifiques montrent que l'eau contaminée pourrait atteindre la côte nord-américaine et couvrir presque tout l'océan Pacifique Nord en novembre 2026, se répandre dans l'océan Indien en février 2030 et s'étendre à la quasi-totalité de l'océan Pacifique après 2033.

Qu'est-ce que cela signifie pour l'humanité ? Plusieurs études ont montré que l'eau contaminée par le nucléaire de Fukushima contient plus de 60 radionucléides tels que le tritium, le carbone 14, le cobalt 60. Leur demi-vie peut atteindre des années, des décennies, des millénaires, voire des centaines de milliers d'années. En outre, les équipements de rejet en mer peuvent-ils fonctionner efficacement pendant ce long processus ? Les mesures de gestion et le mécanisme de surveillance peuvent-ils suivre ? Le Japon n'a jamais donné de réponse et n'en donnera jamais.

Il y a douze ans, l'accident nucléaire de Fukushima a libéré une grande quantité de substances radioactives dans la mer, ce qui avait déjà provoqué une grave catastrophe ; douze ans plus tard, la partie japonaise a déversé de l'eau radioactive dans la mer sans prouver que le dispositif de purification de l'eau contaminée était fiable à long terme, sans prouver également que l'eau déversée était inoffensive pour l'environnement marin et la santé humaine, et sans consulter pleinement les parties prenantes, infligeant ainsi des dommages secondaires à la population locale et aux peuples du monde entier.  L'industrie de la pêche est la première à en souffrir.

Après que le gouvernement japonais a lancé le déversement d'eau contaminée, les pêcheurs japonais ont protesté et exigé que le gouvernement mette fin au programme, soulignant qu'il "entraînerait un désastre pour la prochaine génération". Un certain nombre de grands médias japonais ont publié des articles critiquant le gouvernement pour son manque de sincérité et son irresponsabilité, en affirmant que cet acte "laissera des problèmes encore plus graves pour l'avenir".

Comme nous le savons tous, la raison pour laquelle le gouvernement japonais a choisi le rejet dans la mer parmi les cinq options était principalement d'économiser de l'argent. Mais derrière cela, il y a en fait des facteurs politiques.

L'exploitant de la centrale nucléaire de Fukushima - Tokyo Electric Power Company - est un monopole qui, au fil des ans, a exercé une grande influence sur la scène politique japonaise. Selon les médias, un certain nombre de hauts fonctionnaires japonais sont attachés à TEPCO en tant que consultants nominaux après leur départ à la retraite, et ils reçoivent chaque année d'importants honoraires de consultants. Il n'est donc pas étonnant que de nombreux médias qualifient de « décision politique » ce projet du gouvernement japonais.

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a, pour sa part, déclaré être "entièrement responsable" du programme de déversement d'eau contaminée dans la mer. Pourrait-on demander comment les politiciens japonais peuvent être tenus pour "entièrement responsables" de cette "attaque" qui n'a fait l'objet d'aucun plan d'urgence, d'aucune assurance et d'aucun moyen d'arrêter les dégâts ? Et comment pourront-ils rendre des comptes aux générations futures ?

Le 24 août 2023 demeure le jour où le gouvernement japonais s’est cloué une fois de plus au pilori de l'histoire. Il devra faire face à la condamnation ferme du monde entier, au boycott sévère de divers pays et aux réclamations de la communauté internationale ! L'histoire tiendra le Japon pour responsable de ses crimes.

 

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