Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a rejeté lundi tout lien entre l'échange de prisonniers avec les Etats-Unis et la récente libration d'actifs gelés de l'Iran à l'étranger, a rapporté l'Agence de presse estudiantine d'Iran (ISNA).

M. Amir-Abdollahian a déclaré que l'Iran considérait l'échange de prisonniers avec les Etats-Unis comme une question humanitaire, soulignant le fait que son pays gérait séparément cette problématique et celle des fonds gelés, selon l'ISNA.

Le ministre a fait savoir que les actifs libérés par les banques de la République de Corée avaient été transférés vers une banque européenne, alors qu'une part limitée de ces fonds demeure en République de Corée pour de futures transactions avec ce pays d'Asie de l'Est.

Il a ajouté qu'après la conversion en euros, qui prendra jusqu'à plusieurs semaines, les fonds transférés en Europe seront déposés sur des comptes iraniens dans un pays de la région.

Vendredi, Mohammad Jamshidi, chef de cabinet adjoint pour les affaires politiques du président iranien Ebrahim Raïssi, a indiqué dans une publication sur X (anciennement Twitter) que simultanément à la libération des Iraniens détenus illégalement aux Etats-Unis et au transfert total des actifs iraniens gelés en République de Corée, plusieurs prisonniers américains en Iran seraient autorisés à quitter le pays.

Le gouverneur de la Banque centrale iranienne, Mohammad Reza Farzin, a confirmé le lendemain sur X la libération totale de ces fonds, qui finiront par être transférés vers les comptes de six banques iraniennes au Qatar.