​Commentaire : Le décret américain interdisant des investissements en Chine est un "boomerang"
CRI 2023-08-11 15:37:18

Le président américain Joe Biden a signé le 10 août un décret établissant un mécanisme d'examen des investissements à l’étranger, afin de limiter les investissements américains en Chine dans les secteurs des semi-conducteurs, de la microélectronique, de la technologie de l'information quantique et de l'intelligence artificielle.

Selon les médias américains, ce décret entrera en vigueur dans environ un an, et l'administration Biden recevra les réactions du public et procédera à des éventuels ajustements au cours de cette période. En fait, l'introduction du décret est un signal négatif : il s'agit de "découplage et de rupture de la chaîne d’approvisionnement" sous couvert de "réduction des risques", ce qui suscite un malaise dans le monde entier.

La communauté économique américaine a immédiatement exprimé son inquiétude. L'association américaine de l'industrie des semi-conducteurs a déclaré qu'elle espérait que le décret final permettrait aux entreprises américaines de fabrication de puces d'accéder aux principaux marchés mondiaux, y compris la Chine. L'association nationale du capital-risque a également déclaré qu'elle surveillait de près le décret afin de s'assurer qu'il n'aurait pas de conséquences imprévues sur les investissements des entreprises américaines.

Selon les analystes, l'introduction de ce décret ressemble davantage à une "astuce politique", reflétant l'écologie politique malade de Washington, c'est-à-dire, dans la logique profondément enracinée de "contenir la Chine", la fermeté à l'égard de la Chine est devenue le soi-disant "politiquement correct" de Washington.

Toutefois, il y a peu, l'agence de notation internationale Fitch a revu à la baisse la note de crédit souveraine des États-Unis, exprimant ses inquiétudes quant à l'économie américaine. Dans ce contexte, les restrictions américaines à l'investissement en Chine risquent d'entraîner l'économie américaine dans une chute encore plus importante, devenant ainsi un "boomerang".

Du point de vue des capitaux américains, ce décret les isolera de la Chine qui est considérée comme une "source d'innovation". Les statistiques montrent qu'un tiers de toutes les entreprises chinoises qui ont reçu du capital-risque ont été investies par les États-Unis. Les analystes soulignent que si les capitaux américains se retirent, ils seront bientôt comblés par des capitaux provenant d'autres pays. Le New York Times a également reconnu que "la Chine ne manque pas de capitaux".  En quittant la Chine, les capitaux américains craignent qu'il soit difficile de trouver un marché similaire offrant des rendements élevés. Le directeur général d'Intel, Pat Gelsinger, a souligné sans ambages que "toute politique qui restreint l'accès d'Intel au marché chinois affaiblira notre capacité à investir dans la fabrication et la recherche aux États-Unis".

En outre, si ce décret est mis en œuvre, il perturbera inévitablement les chaînes industrielles et d'approvisionnement mondiales et fera plus de mal que de bien aux États-Unis eux-mêmes. Prenons l'exemple de l'industrie des puces, une industrie hautement mondialisée qui nécessite une division du travail entre les pays.  Selon les statistiques, la production de certaines puces avancées comprend plus de 1.000 processus et nécessite plus de 70 coopérations transfrontalières. En particulier, la Chine est le plus grand marché de puces au monde, les entreprises américaines qui quitteront la Chine verront certainement leurs intérêts lésés.  C'est pourquoi les dirigeants d'Intel, de Qualcomm, de Nvidia et d'autres entreprises américaines de fabrication de puces ont rencontré en juillet dernier des responsables de la Maison-Blanche, s'opposant à ce que le gouvernement américain limite davantage les exportations de puces vers la Chine.

De plus, le gouvernement américain s'est engagé à restreindre les investissements en Chine, ce qui a une fois de plus entamé la crédibilité des États-Unis. Depuis que M. Biden est arrivé au pouvoir, il a pris une série d'engagements à l'égard de la Chine, notamment celui de ne pas chercher à se découpler de la Chine et de ne pas entraver le développement économique de la Chine. Depuis le début de l'année, un certain nombre de hauts fonctionnaires américains se sont rendus en Chine l'un après l'autre, déclarant qu'ils souhaitaient mettre en œuvre le consensus de la réunion de Bali entre les chefs d'État chinois et américain et mener à bien le dialogue et la coopération avec la Chine. Aujourd'hui, les États-Unis s'engagent à restreindre les investissements en Chine et tentent d'étouffer le développement chinois dans le domaine de la haute technologie, ce qui revient à dire une chose et à en faire une autre, sans aucune crédibilité. L'opinion publique internationale a souligné que l'approche américaine pourrait exacerber les tensions entre les deux plus grandes économies du monde.

L'économie a ses propres lois de fonctionnement, et un coup de bâton politique ne l'arrêtera pas. Les faits l'ont prouvé à maintes reprises. La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement a publié en juillet dernier le « Rapport sur l'investissement mondial 2023 », qui montre qu'en 2022, dans le contexte d'une baisse globale de 12 % des investissements directs à l’étranger par rapport à l'année précédente, l'investissement étranger en Chine a augmenté de 5 % pour atteindre le chiffre record de 189,1 milliards de dollars américains. Cela prouve l'attractivité du marché chinois, et annonce l'échec inévitable de l'approche américaine d'intervention politique dans l'économie.

On tient à conseiller aux politiciens américains de ne pas se livrer à des "astuces politiques", d'écouter davantage la voix des entreprises et de prendre des dispositions responsables qui respectent les lois économiques. Le "découplage et la rupture de la chaîne d’approvisionnement" des États-Unis ne peuvent pas arrêter le développement de la Chine, mais ils seront victimes de leur propre "boomerang".

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