La Chine a exhorté, lundi, les Etats-Unis à cesser d'utiliser la question de la mer de Chine méridionale pour semer la confusion et la discorde, à respecter la souveraineté territoriale de la Chine, ses droits maritimes et ses intérêts en mer de Chine méridionale, ainsi qu'à respecter les efforts déployés par les pays de la région pour sauvegarder la paix et la stabilité régionales.

Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a fait ces remarques en réponse à une déclaration du Département d'Etat américain critiquant la Chine pour avoir entravé des navires philippins qui cherchaient à transporter de nouvelles troupes et des approvisionnements vers un navire militaire échoué à Ren'ai Jiao et pour avoir utilisé des canons à eau.

La déclaration américaine affirme que de telles actions sont "incompatibles avec le droit international" et "menacent la paix et la stabilité régionales", et appelle la Chine à respecter la décision arbitrale sur la mer de Chine méridionale rendue en 2016. La déclaration exprime le soutien des Etats-Unis aux "opérations maritimes légales des Philippines" et indique qu'une attaque armée contre les garde-côtes des Philippines "entraînerait l'activation des engagements mutuels de défense en vertu du Traité de défense mutuelle entre les Etats-Unis et les Philippines".

La déclaration du Département d'Etat américain, au mépris des faits, attaque les actions légitimes et légales de la Chine en mer visant à protéger ses droits et à appliquer la loi. En outre, la déclaration exprime un soutien au comportement illégal et provocateur des Philippines, a déclaré le porte-parole.

"La Chine s'oppose fermement à cette déclaration", a-t-il ajouté.

Depuis un certain temps, les Etats-Unis incitent et soutiennent les tentatives des Philippines de remettre en état et de renforcer leur navire militaire échoué à Ren'ai Jiao. Les Etats-Unis ont même envoyé des avions et des navires militaires pour aider et soutenir les Philippines, et ont, à plusieurs reprises, cherché à menacer la Chine en citant le Traité de défense mutuelle entre les Etats-Unis et les Philippines. Les Etats-Unis ont ouvertement soutenu les Philippines dans leurs tentatives d'empiéter sur la souveraineté de la Chine, mais ces manœuvres ne réussiront jamais, a souligné le porte-parole.

Selon le porte-parole, Ren'ai Jiao a toujours fait partie des îles Nansha de la Chine, et le contexte historique de la question de Ren'ai Jiao est très clair.

En 1999, les Philippines ont envoyé un navire militaire qu'elles ont délibérément échoué à Ren'ai Jiao, dans une tentative de changer illégalement le statu quo de Ren'ai Jiao. La Chine a immédiatement entrepris des démarches sérieuses auprès des Philippines, exigeant le retrait du navire. Les Philippines ont promis à plusieurs reprises de le remorquer, mais n'ont toujours pas agi. De plus, les Philippines ont cherché à remettre en état et à renforcer le navire militaire afin d'occuper définitivement Ren'ai Jiao, a ajouté le porte-parole.

Le 5 août, en ignorant les dissuasions et les avertissements répétés de la Chine, les Philippines ont envoyé deux navires qui ont pénétré dans les eaux adjacentes de Ren'ai Jiao et ont tenté de livrer du matériel de construction pour la remise en état et le renforcement du navire militaire échoué. De telles actions ont violé la souveraineté de la Chine et la Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale (DOC). Les navires des garde-côtes chinois les ont arrêtés conformément à la loi et les ont avertis par des mesures appropriées d'application de la loi. Leurs manœuvres étaient professionnelles, mesurées et irréprochables, a noté le porte-parole.

L'arbitrage concernant la mer de Chine méridionale a été un pur drame politique mis en scène sous le nom du droit, avec les Etats-Unis manipulant les ficelles en coulisses. Le soi-disant verdict va à l'encontre du droit international, y compris la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, et est illégal, nul et non avenu. La tentative des Etats-Unis de faire de ce verdict illégal une question majeure n'affectera pas la ferme détermination de la Chine à défendre sa souveraineté territoriale, ses droits maritimes et ses intérêts, conformément à la loi, a conclu le porte-parole.