​Après la suite de la déclaration de l’UE, la restitution des iles Malvinas s’avèrent indispensable
CGTN Raido français 2023-07-25 15:25:24

"Pour la première fois depuis longtemps, l'UE parle des îles Malvinas. C'est ce qu'a récemment déclaré un fonctionnaire argentin aux médias de son pays, alors qu'il participait au troisième sommet des chefs d'État et de gouvernement CELAC-UE à Bruxelles. Il faisait référence à l'inclusion de la question de la souveraineté sur les îles Malvinas dans la déclaration du sommet, dans laquelle les deux parties ont approuvé la résolution pacifique du différend par le biais du dialogue sur la base du respect du droit international.

C'est pour la première fois que deux organisations régionales européenne et latino-américaine font référence à la question de la souveraineté des îles Malvinas dans une déclaration. L'UE a déclaré qu'elle prenait note de la position historique de la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) sur la souveraineté des îles Malvinas et qu'elle réaffirmait son engagement aux buts et principes de la Charte des Nations unies. En outre, la version anglaise de la déclaration utilise directement le nom argentin des îles, "Malvinas", suivi du nom britannique, "Falkland Islands".

Après la publication de la déclaration, l'Argentine l'a accueillie et l’a qualifiée d’importante "victoire diplomatique". Le Royaume-Uni, pour sa part, s'est montré furieux, qualifiant de "regrettable" le choix des mots émis dans la déclaration. Selon la chaîne d'information américaine Politico, le Royaume-Uni avait tenté d'empêcher l'UE de mentionner les îles Malvinas dans la déclaration, mais en vain.

En tant que conglomérat de pays occidentaux développés, l’UE n’a pas surpris par son changement d'attitude sur la question des îles Malvinas. D'une part, la communauté internationale est depuis longtemps convaincue que la question des îles Malvinas est essentiellement un héritage du colonialisme. Dès 1965, la résolution 2065 de l'Assemblée générale des Nations unies incluait explicitement la question des îles Malvinas dans la catégorie de la "décolonisation" et exhortait les parties britannique et argentine à résoudre leur différend par la négociation.

Le comité spécial des Nations unies sur la décolonisation a également exhorté à plusieurs reprises le Royaume-Uni à négocier avec l'Argentine. Les pays en développement représentés par les pays d'Amérique latine et la Chine ont même exprimé à plusieurs reprises leur soutien à la revendication de souveraineté de l'Argentine sur les îles Malvinas et appelé le Royaume-Uni à entamer des négociations dès que possible. Dans ce contexte, le changement d'attitude de l'UE reflète le respect et la défense par la communauté internationale des résolutions des Nations unies, ainsi que le soutien à la demande légitime de l'Argentine de résoudre la question des îles Malvinas, ce qui constitue une tendance générale.

D'autre part, le changement d'attitude de l'UE a également une dimension pratique. Le sommet CELAC-UE s'est tenu après huit ans et a été décrit par la partie européenne comme une occasion de revitaliser les relations entre les deux parties. Affectée par la crise ukrainienne, l'UE est confrontée à des pénuries d'énergie et au besoin urgent de remodeler le modèle de sécurité énergétique.  Elle espère renforcer la coopération avec l'Amérique latine dans le domaine des ressources minérales et des énergies renouvelables. Et pour coopérer, il est important de prendre position sur certaines questions historiques.

Lors de ce sommet, les pays latino-américains ont exprimé leur mécontentement et leurs exigences concernant l'histoire de la colonisation européenne. L'UE a finalement reconnu que la traite transatlantique des esclaves avait causé des "souffrances indicibles" à d'innombrables personnes, avant de progresser dans sa position sur la question des îles Malvinas, un "fossile vivant du colonialisme".

Comme l'ont dit les pays voisins européens, le Royaume-Uni ne peut plus faire semblant d'être sourd et muet. La principale raison de son occupation des îles Malvinas est qu'il voit une grande valeur stratégique dans ses riches ressources halieutiques et pétrolières et dans sa position de porte d'entrée de l'océan Atlantique vers l'Antarctique.

Ces dernières années, le Royaume-Uni a continué de renforcer son occupation des îles Malvinas. Les manœuvres militaires sont devenues de plus en plus fréquentes. Cependant, il est évidemment impossible pour les Britanniques de penser qu'ils peuvent occuper perpétuellement les îles Malvinas après la courte mais intense guerre de 1982.

La "Commission des Nations unies sur les limites du plateau continental" avait depuis longtemps jugé que les îles Malvinas se trouvent dans les eaux territoriales de l'Argentine. Et les Nations unies ont organisé, le 20 juin dernier, une réunion publique pour examiner ladite question. Le Comité spécial de la décolonisation de l'Assemblée générale de l’ONU a de nouveau adopté une résolution invitant le Royaume-Uni à reprendre les négociations avec l'Argentine afin de résoudre de manière pacifique le différend de souveraineté sur ces îles.

Tout récemment, le service national argentin des migrations a publié une information indiquant que le gouvernement argentin avait, pour la première fois, accordé la résidence argentine à Yamila Molina, une immigrante étrangère vivant sur les îles Malvinas. C'est une bonne nouvelle pour la revendication de la souveraineté de l'Argentine sur les îles Malvinas.

Face aux résolutions des Nations unies et aux appels de plus en plus pressants de la communauté internationale, il est préférable que le Royaume-Uni se réveille au plus vite de son rêve colonial et reprenne les négociations avec la partie argentine en vue d'une restitution rapide des îles Malvinas, après 190 ans d'occupation illégale.  C’est dire que les îles Malvinas sont sur le point de rentrer à la maison.

Articles les plus lus

Notre politique de confidentialité et de cookies

En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez notre utilisation des cookies et notre politique de confidentialité révisée. Vous pouvez modifier vos paramètres de cookies via votre navigateur.
J’accepte