Au milieu de manifestations de rue, le président américain Joe Biden a conclu jeudi sa visite en Finlande, mais n'a pas réussi à répondre aux inquiétudes de ce nouvel allié en date de l'OTAN, qui redoute l'incertitude politique interne aux Etats-Unis.

Cette visite s'est déroulée au lendemain du sommet de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) à Vilnius en Lituanie. Arrivé à Helsinki mercredi soir, M. Biden a eu jeudi après-midi un entretien bilatéral avec son homologue finlandais Sauli Niinistö, suivi d'une réunion avec les dirigeants des cinq pays nordiques.

A l'issue de leur rencontre, MM. Biden et Niinistö ont donné une conférence de presse conjointe au Palais présidentiel, au cours de laquelle le président finlandais a dit qu'ils avaient discuté de coopération bilatérale en matière de défense et de technologie. Lors de leur rencontre avec les dirigeants des autres pays nordiques, ils ont également échangé leurs points de vue sur les questions environnementales.

Dans son discours, Joe Biden a souligné l'amitié entre son pays et la Finlande, ainsi qu'avec d'autres pays nordiques, mais a donné une réponse paradoxale à une question d'un journaliste finlandais sur la fiabilité du partenariat de l'OTAN.

Lors de la conférence de presse conjointe, un journaliste finlandais a demandé comment les Eats-Unis pouvaient garantir la fiabilité du partenariat de l'OTAN dans les décennies à venir, compte tenu de la volatilité politique interne du pays. M. Biden a répondu qu'il pouvait "absolument le garantir", mais il a ajouté : "Personne ne peut garantir l'avenir, mais c'est le meilleur pari que l'on puisse faire".

Pendant la visite de M. Biden, des manifestations et des marches ont été organisées à Helsinki par des organisations pacifistes près du Parlement et du Palais présidentiel. Les manifestants ont brandi des pancartes et scandé des slogans, accusant les Etats-Unis d'alimenter les guerres et demandant à l'OTAN de cesser ses actions perturbatrices en Europe.