​L'AIEA ne soutient pas la décision du gouvernement japonais sur fond d'opposition croissante au plan de rejet des eaux usées de Fukushima
xinhua 2023-07-05 14:43:52

Dans son rapport d'examen de la sûreté du plan japonais visant à rejeter dans la mer les eaux contaminées par des substances nucléaires provenant de la centrale sinistrée de Fukushima Daiichi, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ne soutient pas la décision du gouvernement japonais, peut-on lire dans le rapport présenté mardi à Tokyo par le chef de l'AIEA.

"Je voudrais souligner que le rejet des eaux usées stockées à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi est une décision nationale prise par le gouvernement du Japon et que ce rapport ne constitue ni une recommandation, ni un soutien à cette politique", a indiqué le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, dans la préface du rapport qu'il a remis en personne au Premier ministre japonais Fumio Kishida.

"Les opinions exprimées dans ce document ne reflètent pas nécessairement celles des Etats membres de l'AIEA", note le rapport, qui ajoute que "ni l'AIEA ni ses Etats membres n'assument la moindre responsabilité pour les conséquences qui pourraient découler de son usage".

Le gouvernement japonais souhaite débuter le rejet des eaux contaminées dès cet été, ce qui a suscité un tollé et des doutes de la part des groupes de pêches japonais, des pays voisins, des zones côtières du Pacifique, des pays insulaires du Pacifique Sud ainsi que de la communauté internationale dans son ensemble.

Mardi également, deux médias de la République de Corée ont affirmé que le Japon avait signé un "accord officieux" avec l'AIEA pour "censurer" les questions sensibles mentionnées dans son rapport final, citant des informateurs anonymes.

Les documents obtenus suggèrent que le gouvernement japonais aurait fourni à l'AIEA au moins un million d'euros pour obtenir une version préliminaire du rapport final de l'AIEA avant sa remise officielle, et exigé que celui-ci soit censuré au niveau des questions sensibles, ont indiqué The Tamsa et The Mindlenews lors d'une conférence de presse conjointe avec des correspondants étrangers.

A l'occasion d'un point de presse ordinaire, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré mardi que la Chine estimait que l'AIEA devait arriver à une conclusion responsable au sujet du rejet dans l'océan des eaux contaminées de Fukushima, une conclusion qui résiste à l'épreuve de l'histoire et de la science, et que l'agence ne devait pas soutenir la mauvaise décision du Japon de rejeter ces eaux usées.

Mardi après-midi, au cours d'une conférence de presse au Club national de la presse japonaise qui s'est tenue à Tokyo après la remise du rapport de l'AIEA, M. Grossi a souligné que l'option de rejeter les eaux contaminées dans la mer avait été proposée par le gouvernement japonais.

Pendant cette conférence de presse, un groupe de manifestants s'est réuni devant le Club pour exprimer son opposition au plan japonais de rejet dans l'océan. Ils scandaient des slogans tels que "La mer appartient à l'humanité. Ne jetez pas d'eau polluée dans la mer" et "Pas de rejet sans consentement. Tenez la promesse que vous avez faite aux pêcheurs !".

A l'invitation du ministère japonais des Affaires étrangères, M. Grossi a entamé mardi sa visite de quatre jours au Japon, qui comprend une visite à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

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