"Le pic que nous avons connu ces derniers jours est passé", a annoncé mardi le président français Emmanuel Macron devant quelque 250 maires de villes touchées par les violences reçus à l'Elysée.

M. Macron s'est dit mardi "très prudent" sur le retour au calme pour les jours et les semaines qui viennent. "C'est l'ordre durable, républicain que nous voulons tous, auquel nous allons nous atteler. C'est la priorité absolue", a-t-il souligné.

Il a annoncé devant des maires de villes un projet de "loi d'urgence" pour accélérer la reconstruction après les destructions qui ont visé des bâtiments, du mobilier urbain et des moyens de transport.

Il a aussi promis des aides financières aux villes pour les réparations concernant la voirie, les établissements communaux et les écoles, selon des médias français.

Le président français a évoqué de potentielles mesures visant à bloquer l'accès aux réseaux sociaux. En cas de crise, il n'exclut pas de "couper" les réseaux sociaux.

Depuis le vendredi 30 juin, 3.625 personnes ont été placées en garde à vue, a annoncé le ministère français de la Justice mardi soir, dont 1.124 mineurs. Le ministre français de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a réclamé samedi dernier plus de fermeté envers les parents des jeunes participants aux émeutes, rappelant qu'ils encourent eux aussi des sanctions pénales.

Le 27 juin 2023 à Nanterre (Hauts-de-Seine), un jeune homme de 17 ans, Nahel Merzouk, automobiliste sans permis de conduire, a été abattu par un policier à la suite d'un refus d'obtempérer. Après la mort du jeune Nahel, des violences urbaines et émeutes ont éclaté dans de nombreuses villes de France.