Geng Shuang, représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies, a appelé jeudi les parties concernées à accroître leur soutien pour combler les déficits de financement humanitaire en Syrie.
"A l'heure actuelle, les énormes écarts dans le financement humanitaire pour la Syrie ont déjà affecté la mise en œuvre des opérations de secours et des projets de redressement rapide. Nous espérons que les parties concernées honoreront leurs engagements et augmenteront davantage leur soutien financier", a-t-il dit lors d'un briefing au Conseil de sécurité de l'ONU sur la Syrie.
Le diplomate chinois a rappelé que le gouvernement syrien avait à ce jour ouvert les postes frontières de Bab el-Salam et d'Al-Raï, pris des mesures positives pour faciliter l'accès humanitaire, mis fin à la procédure d'approbation au cas par cas pour l'aide transversale et facilité la délivrance de visas pour les travailleurs humanitaires. "Ces initiatives sont bien accueillies par les parties concernées et la Chine salue ces efforts," a-t-il indiqué.
Il a noté que le Conseil de sécurité devrait tenir compte de l'évolution de la situation en Syrie et de la mise en œuvre de la résolution 2672 dans sa planification de la prochaine phase de travail, sur une base scientifique, afin d'accroître davantage l'aide humanitaire à la Syrie et d'atténuer sa crise humanitaire.
S'agissant du mécanisme d'aide humanitaire transfrontalière, M. Geng a indiqué qu'il ne s'agissait "que d'un arrangement exceptionnel en réponse à une situation spécifique et qu'il devrait être progressivement supprimé d'une manière ordonnée".
"Favoriser la transition des livraisons transfrontalières vers des livraisons à travers les lignes de front est la bonne voie à suivre, avec des discussions ultérieures au sein du Conseil de sécurité. La Chine espère que les membres du Conseil adopteront une approche pragmatique et engageront un dialogue et des consultations sur les dispositions à prendre à cette fin", a-t-il déclaré.
En ce qui concerne les sanctions unilatérales, M. Geng a souligné que certains pays ont exprimé leurs préoccupations concernant la situation humanitaire de la Syrie et ont demandé au Conseil d'adopter des résolutions sur les questions humanitaires en Syrie. "Dans le même temps, ils ont délibérément imposé des sanctions unilatérales, aggravant ainsi la situation économique et humanitaire de la Syrie."
"Un tel comportement contradictoire et hypocrite n'est pas différent de vouloir pratiquer une RCP (réanimation cardio-pulmonaire) sur un patient tout en maintenant une emprise étouffante sur sa gorge. Je tiens à réitérer que toutes les sanctions illégales et unilatérales contre la Syrie doivent être levées sans condition et intégralement", a-t-il ajouté.
(Source et Photo : Xinhua)
