La zone euro était en légère récession au début de cette année, selon les données publiées jeudi par Eurostat, l'institut de la statistique de l'Union européenne (UE).

Eurostat a indiqué que la croissance économique dans les vingt pays de la zone euro a diminué de 0,1 % au cours de chacun des deux derniers trimestres, ce qui, d'un point de vue technique, est une récession.

La croissance économique a été affectée par les prix élevés des denrées alimentaires et de l'énergie, la perturbation des réseaux commerciaux et l'instabilité, qui sont tous des impacts importants du conflit actuel entre la Russie et l'Ukraine, a indiqué Eurostat.

Les économies de la zone euro se sont contractées de manière beaucoup plus spectaculaire, respectivement de 3,1 % et de 11,5 %, au cours des deux premiers trimestres de 2020, avant d'enregistrer une croissance de 12,4 % au cours du troisième trimestre de cette année-là.

Contrairement à la légère hausse prévue par les économistes, la contraction économique de la zone euro au premier trimestre de 2023 était largement inattendue, selon les médias.

Les plus grandes économies de la zone euro n'ont cependant pas réussi à faire preuve de suffisamment de dynamisme pour favoriser une meilleure croissance.

L'Allemagne est entrée en récession au premier trimestre, après une contraction de 0,5 % au dernier trimestre de 2022 et de 0,3 % au premier trimestre de 2023. En France, la croissance est restée stable au dernier trimestre 2022, suivie d'une croissance de 0,2 % au début de 2023. L'Italie, quant à elle, a vu son économie se contracter de 0,1 % à la fin de 2022, avant de rebondir pour atteindre une croissance de 0,6 % au début de 2023, soit le taux de croissance le plus rapide parmi les principales économies de l'UE.

Le conflit ukrainien a fait grimper les prix de l'énergie, ce qui a eu un effet d'entraînement sur les prix des denrées alimentaires et sur le commerce.

Eurostat a déclaré que dans ce contexte, les dépenses globales dans la zone euro ont diminué de 0,3 % au cours du premier trimestre, après avoir baissé de 1 % au cours du trimestre précédent. Les importations et les dépenses publiques globales ont également baissé au cours des deux trimestres.