Aucune "production" ni "accumulation" d'uranium hautement enrichi n'a été découverte par les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en Iran, a déclaré lundi Rafael Grossi, directeur général de l'agence.
Il a fait cette déclaration en marge d'une réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA, à la suite d'un article de Bloomberg en date du 19 février qui affirmait que les inspecteurs de l'AIEA en Iran avaient détecté des particules d'uranium enrichi à des niveaux "juste inférieurs à ceux nécessaires pour fabriquer une arme nucléaire".
Les autorités iraniennes ont quant à elles rejeté ces informations ces derniers jours, soulignant les objectifs pacifiques de leur programme nucléaire.
S'adressant au Conseil des gouverneurs de l'AIEA lundi, M. Grossi a confirmé que des particules d'uranium "bien au-delà du niveau d'enrichissement déclaré par l'Iran" avaient été découvertes dans l'usine d'enrichissement d'uranium de Fordo en janvier, ajoutant que l'agence et l'Iran avaient entamé des discussions techniques pour clarifier cette question.
Néanmoins, il a déclaré lors de la conférence de presse : "Il est vrai que certaines fluctuations sont possibles dans ce type de cascade, vous pouvez donc avoir des chiffres supérieurs aux niveaux attendus de l'opérateur."
Le directeur de l'AIEA a visité l'Iran vendredi et samedi et rencontré des responsables iraniens de haut niveau, dont le président Ebrahim Raïssi.
Selon un communiqué conjoint publié à l'issue de la visite, l'Iran a accepté d'autoriser l'AIEA à "mettre en œuvre de nouvelles activités de vérification et de surveillance appropriées", et les deux parties se sont engagées à renforcer leur coopération pour résoudre les questions de garanties en suspens.