Lors d’un récent discours à la Maison Blanche, le dirigeant américain a déclaré que, rien n’indiquait que les trois objets abattus récemment aux États-Unis étaient liés à la Chine. Il a souligné que son pays continuerait à garder le contact avec la Chine et ne chercherait pas à créer une nouvelle guerre froide. Mais dans le même temps, il a affirmé qu’il ne s’excuserait pas d’avoir abattu le « ballon » chinois.
Chercher une issue pour eux-mêmes sous la pression, tout en continuant de se montrer durs envers la Chine pour le « politiquement correct », c’est peut-être la soi-disant stratégie de certaines personnes aux États-Unis pour résoudre l’incident du ballon. Mais comme on peut le constater, ces déclarations contradictoires manquent de sincérité et ne constituent pas la bonne façon de résoudre le problème.
Le « spectacle politique du ballon » de Washington dure depuis environ deux semaines maintenant. Au cours de cette période, la partie chinoise a souligné à plusieurs reprises que le dirigeable civil chinois sans pilote était entré par erreur dans l’espace aérien américain en raison de cas de force majeure et qu’il s’agissait d’un incident inattendu. Plusieurs fonctionnaires américains ont également affirmé que le ballon chinois ne représentait aucune menace pour le personnel ou la sécurité des États-Unis. Mais dans le climat politique polarisé de Washington, cet incident ordinaire s’est compliqué et s’est transformé à un spectacle politique.
En fait, en vertu des règles du droit international, en cas de force majeure, de détresse ou d’urgence, l’entrée sans autorisation des véhicules aériens sans pilote d’un pays dans l’espace aérien d’un autre pays ne peut pas être considérée comme étant illégale. La Convention relative à l’aviation civile internationale, connue aussi sous le nom de Convention de Chicago, ainsi que les lois et directives en vigueur aux États-Unis, prévoient que si les dirigeables civils sans pilote ne bénéficient pas de l’immunité de l’État, la propriété privée reste sacro-sainte. Dans la pratique internationale, lorsque des aéronefs civils entrent par erreur dans l’espace aérien d’un pays, celui-ci prend des mesures pour les avertir, les chasser, accompagner leur vol ou les forcer à atterrir. Et l’incident fait l’objet d’une solution pacifique par voie diplomatique.
Il est évident que la partie américaine ait réagi de manière excessive, voire hystérique, tant au regard des règles du droit international que de la pratique internationale. Même si embarrassées au point de ne plus pouvoir poursuivre leur « spectacle », certaines personnes du côté américain, très entêtées, ont toujours refusé de s’excuser. Tout cela reflète l’ampleur de l’aggravation de luttes partisanes aux États-Unis et l’instinct des politiciens pour détourner les contradictions. Le récent déraillement d’un train de marchandises dans l’Ohio en est un dernier exemple. Les deux partis américains s’accusent et se mesurent, sans que personne ne réfléchisse vraiment à la manière de résoudre le problème.
Mais l’évolution du scénario est peut-être au-delà des attentes de certaines personnes du côté américain : ce spectacle politique, consistant à dénigrer la Chine au service de leurs luttes partisanes, dévoile à son tour des agissements honteux de l’Oncle Sam.
Selon des sources officielles chinoises, depuis mai de l’année dernière, la partie américaine a lancé un grand nombre de ballons à haute altitude dans son pays pour une circumnavigation. Ces ballons ont survolé illégalement l’espace aérien chinois au moins 10 fois. Pourquoi la partie américaine n’a-t-elle rien dit à ce sujet, alors qu’elle a réagi de manière excessive aux dirigeables civils chinois qui ont pénétré par erreur l’espace aérien américain pour cause de force majeure ? Il s’agit d’une approche typique de deux poids deux mesures à l’américaine.
En outre, les États-Unis ont abattu le ballon chinois par des missiles. Une telle pratique révèle leur nature martiale. Au cours de leur histoire de plus de 240 ans, les États-Unis n’ont pas fait la guerre pendant seulement 16 ans, ce qui a provoqué de nombreuses tragédies humanitaires. Les dépenses militaires totales des États-Unis sont les plus élevées au monde, équivalentes aux dépenses militaires combinées des neuf pays derrières eux. Les États-Unis sont la plus grande source de chaos dans le monde, car ils sont prêts à recourir à la force pour un rien.
Certaines personnes aux États-Unis ont voulu utiliser la carte du dirigeable sans pilote pour demander un prix à la Chine et rechercher le profit pour elles-mêmes, mais elles ont fait un mauvais calcul. L’attitude de la Chine est très claire : les problèmes survenus entre la Chine et les États-Unis n’ont rien d’effrayant, la clé est de savoir s’il y a sincérité et capacité à les traiter correctement. Si la partie américaine veut mettre fin au « spectacle politique du ballon », elle doit faire preuve d’une réelle sincérité et cesser de faire des choses absurdes et insensées pour des besoins politiques intérieurs. Elle ne devrait pas laisser s’égarer les relations sino-américaines par un « ballon errant ».