Il est temps d'abandonner "l'interventionnisme hégémonique" et d'opter pour une coopération élargie, a déclaré mardi le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador à l'issue du Sommet des dirigeants nord-américains.

Le sommet a réuni à Mexico M. Lopez Obrador avec le président des Etats-Unis Joe Biden et le Premier ministre du Canada Justin Trudeau.

Outre la question prioritaire de l'intégration économique de l'ensemble du continent américain, les dirigeants ont discuté du bien-être des peuples, des nouveaux liens de coopération et de l'abandon de l'interventionnisme hégémonique, a fait savoir M. Lopez Obrador lors d'une conférence de presse conjointe à l'issue de la réunion trilatérale.

Les trois pays sont convenus de créer un comité conjoint pour promouvoir la planification et la substitution des importations en Amérique du Nord, a poursuivi M. Lopez Obrador tout en appelant à l'égalité de traitement entre les pays.

Le sommet a également abordé l'immigration, la lutte contre le trafic de fentanyl et le changement climatique.

Le président mexicain a demandé à M. Biden de travailler avec les législateurs américains pour réglementer le statut d'immigration de millions de Mexicains sans papiers qui vivent et travaillent aux Etats-Unis depuis des années.

M. Biden a reconnu qu'il restait du travail à faire pour lutter contre le trafic de drogue et la traite des êtres humains à la frontière américano-mexicaine, et il a recommandé que des scanners à rayons X soient largement utilisés pour les nombreux véhicules qui traversent la frontière chaque jour, principalement pour le commerce légal.

M. Trudeau a affirmé que le moyen de parvenir à une plus grande résilience économique dans la région passait par la promotion des énergies propres et le renforcement des chaînes d'approvisionnement, notamment après la pandémie de COVID-19.

Le Sommet des dirigeants nord-américains, qui se tient depuis 2005, est un moyen de résoudre les différends entre les partenaires régionaux au plus haut niveau.