Dans l’après-midi du lundi 14 novembre, sur proposition de la partie américaine, les présidents Xi Jinping et Joe Biden ont eu un entretien en face à face à Bali, en Indonésie. Trois heures durant lesquelles les deux chefs d’État ont procédé à un échange de vues approfondi sur des questions stratégiques entre les deux pays et des grands dossiers internationaux et régionaux. Plusieurs consensus ont été atteints entre les deux hommes qui orienteront les relations sino-américaines. Un résultat plutôt satisfaisant, la rencontre ayant permis à chacun de comprendre clairement les souhaits de l’autre, de marquer nettement les lignes rouges pour éviter les conflits, et d’aborder la coopération entre les deux nations. L’opinion internationale a eu en général des retours positifs.
C’est le premier face à face des deux présidents en trois ans et le président Biden rencontrait pour la première fois son homologue chinois depuis sa prise de fonction. Faisant suite aux deux événements majeurs sur le plan intérieur en Chine comme aux États-Unis, la rencontre a reçu l'attention du monde entier. Les détails sont parlants : les sourires sur les visages des deux hommes au moment de la prise de photo, la durée de l’entretien qui a dépassé le temps prévu… Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des échanges entre les deux présidents et marque aussi un nouveau point de départ pour les deux pays. Le journal britannique Financial Times note que les deux chefs d’État ont affiché leur volonté d'améliorer les relations sino-américaines. Pour CNN, l’événement a apaisé les tensions qui pesaient sur les relations bilatérales.
Si cette relation bilatérale a atteint un plus bas depuis que Beijing et Washington ont noué des relations diplomatiques, c’est en fin de compte à cause de la mauvaise perception de la part de Washington de la question chinoise. Les États-Unis ont décidé de considérer la Chine comme leur plus grand adversaire stratégique. Des guerres commerciales et technologiques contre la Chine en passant par toutes sortes de barrières et de mesures visant à couper les liens, ces actes erronés ont fait dérailler les relations sino-américaines. Afin d’assumer leurs responsabilités vis-à-vis de l’histoire, du monde et des peuples, les deux pays se doivent d’aborder les bonnes conduites en faveur d’une meilleure entente dans cette nouvelle ère, de trouver la bonne direction pour développer leurs relations, de manière à remettre les relations bilatérales sur les rails du développement sain et stable, a indiqué le président Xi Jinping.
La Chine « ne cherchera jamais à modifier l’actuel ordre international, ni à intervenir dans les affaires intérieures des États-Unis », la Chine « n’a pas l’intention de défier ni de prendre la place des États-Unis », a affirmé le président chinois, après avoir indiqué à son homologue les acquis du 20e Congrès du PCC. « Une Chine stable et en développement correspond aux intérêts des États-Unis et du monde », a affirmé le président Biden, avant d’ajouter que les deux pays devaient montrer au monde leur capacité à gérer les différends, afin d’éviter que la concurrence acharnée ne tourne en conflit.
Notre vaste planète peut accueillir le développement respectif et la prospérité commune de la Chine et les États-Unis, a indiqué Xi Jinping. Dans le paysage actuel, les deux pays partagent encore plus d’intérêts communs et non le contraire.
Depuis un certain temps, des politiciens américains clament qu’il faut mettre des « garde-fous » aux relations sino-américaines. Or ces garde-fous existent depuis l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Observer les règles essentielles des relations internationales et les trois communiqués conjoints sino-américains constitue la clé pour gérer les différences et prévenir les conflits, et cela constitue une protection et un filet de sécurité pour les relations bilatérales, a indiqué Xi Jinping, rappelant que la question de Taiwan restait le centre des intérêts essentiels de la Chine.
L’histoire donne toujours les meilleurs enseignements. Entre la Chine et les États-Unis, l’entente profite à tous les deux, la confrontation porte préjudice aux deux. Les deux pays doivent maintenant faire des efforts concrets pour concrétiser les consensus obtenus entre les deux présidents.