"À l'heure actuelle, la situation internationale est en mutation complexe. La Chine et l'Allemagne, deux grands pays d'influence majeure, doivent œuvrer ensemble en cette période de transformation et d'instabilité à apporter une plus grande contribution à la paix et au développement dans le monde." Cette remarque a été faite par le président chinois Xi Jinping lors de sa rencontre le 4 novembre à Beijing avec le chancelier allemand Olaf Scholz, en visite officielle en Chine. Le président chinois a exprimé la volonté de la Chine de travailler avec l'Allemagne à construire un partenariat stratégique tous-azimuts tourné vers l’avenir et à favoriser de nouveaux progrès dans les relations sino-allemandes et sino-européennes. Selon M. Scholz, l’Allemagne est prête à renforcer la compréhension et la confiance mutuelles dans le but de stabiliser, de consolider et de développer leurs relations bilatérales.
Olaf Scholz est le premier dirigeant européen à visiter la Chine après le XXe Congrès national du PCC. Il s’agit également de sa première visite en Chine depuis qu’il a pris ses fonctions de chancelier allemand. Rappelant que cette année marque le 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l’Allemagne, Xi Jinping a indiqué que les cinq décennies de développement démontraient que si les deux pays restaient attachés aux principes de respect mutuel, de recherche d'un terrain d'entente par-delà les divergences, d'échanges et d'inspiration mutuelle ainsi que de coopération gagnant-gagnant, leurs relations bilatérales maintiendraient le cap et progresseraient solidement. Cela indique l'essence du développement stable et à long terme des relations sino-allemandes.
Les systèmes politiques et les voies de développement de la Chine et de l'Allemagne sont différents, et il est inévitable qu'il y ait des différences sur certaines questions, ce qui a causé certaines perturbations dans le développement des relations bilatérales. Comment les relations sino-allemandes feront-elles face à l'avenir? Il y a une nécessité pour la Chine et l'Allemagne de se respecter mutuellement, de tenir compte des intérêts vitaux de part et d'autre, de poursuivre le dialogue et la concertation et de résister ensemble aux perturbations des facteurs tels que la confrontation entre blocs et la tendance à tout regarder à travers le prisme idéologique. Pour sa part, M. Scholz a déclaré que le monde avait besoin d’une architecture multipolaire, et le rôle et l’influence des pays émergents méritaient d’être pris en compte. Il a affirmé le rejet par l'Allemagne de la confrontation entre blocs et la nécessité pour les hommes politiques d'assumer leurs responsabilités sur ce sujet.
Pendant les 50 ans de relations diplomatiques entre la Chine et l’Allemagne, la coopération économique et commerciale a été au cœur des relations bilatérales. Selon les données, la Chine demeure le plus grand partenaire commercial de l'Allemagne pendant six années consécutives, et l'Allemagne est le plus grand partenaire commercial de la Chine en Europe pendant 47 années consécutives. Selon un rapport de la Chambre de commerce allemande en Chine, près de 60 % des entreprises allemandes en Chine ont enregistré une croissance commerciale l'année dernière, et plus de 70 % des entreprises sondées ont exprimé leur volonté d’augmenter leurs investissements en Chine. Les médias étrangers ont remarqué que 12 géants allemands ont accompagné M. Scholz en Chine cette fois-ci, représentant plus de 100 entreprises allemandes qui œuvrent dans les secteurs manufacturier, chimique, pharmaceutique, alimentaire, entre autres. Cela montre évidemment que la partie allemande attache une grande importance au marché chinois et aux opportunités en Chine.
Au cours de la rencontre, le président Xi a invité les deux parties à continuer d'agrandir le gâteau des intérêts communs et de dynamiser la coopération dans les domaines émergents tels que les énergies nouvelles, l'intelligence artificielle et le numérique. Il a souhaité que la partie allemande travaille avec la partie chinoise pour rejeter le protectionnisme et mieux faire bénéficier les deux peuples des fruits de leur coopération. Cela montre que la coopération sino-allemande a un énorme potentiel à exploiter et qu'il existe de nombreux nouveaux points de croissance pour un bénéfice mutuel.
La coopération profitera aux deux parties, et la partie allemande en est également parfaitement consciente. Selon des articles publiés par M. Scholz dans les médias allemands et américains avant son voyage, il a clairement indiqué: "nous ne voulons pas d’un découplage avec la Chine". Le chancelier allemand a réitéré, lors de cette rencontre, que son pays soutenait fermement la libéralisation du commerce et la mondialisation économique, s'opposait au découplage, entendait continuer d’approfondir sa coopération économique et commerciale avec la Chine et appuyait les efforts des entreprises des deux côtés pour investir dans l'autre partie.
Alors que certains pays prônaient le découplage, une voix aussi rationnelle est bien accueillie par le milieu d'affaires allemand. Martin Wansleben, président de la Chambre de commerce et d'industrie allemande, estime qu'à bien des égards, la Chine est l'un des marchés les plus importants pour le milieu d’affaires allemand. Sans la Chine, l'économie allemande connaîtrait des difficultés plus grandes. Prenant l'exemple du géant allemand de la chimie BASF, le rapport annuel de l'exercice 2021 de l'entreprise montre que les ventes aux clients chinois s'élèvent à 12 milliards d'euros. Actuellement, la Chine est le deuxième plus grand marché de BASF au monde.
"Plus la situation est complexe et difficile, plus la Chine et l'Europe doivent rester attachées au respect mutuel, au bénéfice mutuel, au dialogue et à la coopération." Au cours de cette rencontre, Xi Jinping a souligné que la Chine considérait depuis toujours l'Europe comme un partenaire stratégique global, soutenait l'autonomie stratégique de l'UE, espérait voir une Europe stable et prospère, et estimait depuis toujours que les relations sino-européennes ne visent pas une tierce partie, ne dépendent pas d'une tierce partie, ni ne se soumettent aux contraintes d'une tierce partie. A l’égard de la crise ukrainienne, il a indiqué que la Chine soutenait les efforts de l'Allemagne et de l'Europe pour jouer un rôle important dans la promotion des pourparlers de paix et bâtir une architecture européenne de sécurité équilibrée, effective et durable.
Le XXe Congrès national du PCC qui s'est tenu il n’y a pas si longtemps souligne que la Chine recherche son propre développement tout en préservant fermement la paix et le développement dans le monde, et utilise son propre développement pour mieux sauvegarder la paix et le développement dans le monde. A l’occasion du 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques sino-allemandes, la Chine est disposée à travailler avec l'Allemagne pour passer en revue le passé et apprendre du présent, saisir l'orientation générale des relations bilatérales, poursuivre le plus grand dénominateur commun et promouvoir la coopération pragmatique. Cela profitera non seulement aux deux peuples, mais aussi à l'Europe et au monde.
