​Les actes de prolifération nucléaire des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Australie sont pervers et dangereux
RCI 2022-09-19 21:05:59

Le 15 septembre, heure locale, le Conseil des gouverneurs de l’AIEA a discuté de la question de la coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie en matière de sous-marins nucléaires. C'est la quatrième fois que les États membres de l’AIEA décident par consensus d’inscrire à l’ordre du jour un point officiel sur la question concernée, déjouant ainsi les tentatives des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Australie de faire avancer la coopération en question par manipulation secrète.
Il y a un an, jour pour jour, les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie, en dépit de l’opposition mondiale, se sont obstinés à former le petit cercle « AUKUS », dont le plan essentiel consistait à ce que les États-Unis et le Royaume-Uni aident l’Australie à construire au moins huit sous-marins à propulsion nucléaire.
Au cours de l’année écoulée, la coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie en matière de sous-marins nucléaires a été fortement condamnée et rejetée par la communauté internationale. De nombreux analystes ont souligné que le transfert de matières d’armement nucléaire impliqué dans l’accord AUKUS constitue essentiellement une prolifération nucléaire et représente une menace majeure pour la sécurité mondiale. Selon Allan Behm, directeur du programme des affaires internationales et de sécurité de l’Institut d’Australie, à long terme, AUKUS « pourrait accroître les risques de guerre nucléaire ».
Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie font tous parties du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et devaient remplir leurs obligations en matière de non-prolifération. La coopération en matière de sous-marins nucléaires doit être autorisée par les États membres de l’AIEA. Face à la condamnation et à l’opposition de la communauté internationale, les trois pays ont fait la sourde oreille et fait avancer sans scrupule la coopération en la matière.
Lors de la 10e Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires qui s’est tenue en août dernier, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie ont présenté un document de travail sur la soi-disant « coopération dans le cadre du partenariat AUKUS », dans lequel ils tentent d’utiliser la « propulsion nucléaire navale » comme prétexte pour dissimuler l’essence de la prolifération nucléaire et de présenter le transfert illégal de matières d’armement nucléaire comme un acte légal et inoffensif, afin de fourvoyer la communauté internationale.
Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie ont contourné tous les membres de l’AIEA et ont mené des consultations de leur propre chef avec le secrétariat de l’agence. Dans le même temps, les trois pays ont également utilisé le directeur général pour publier des rapports trompeurs et partiaux afin de justifier leurs actes de prolifération nucléaire.
Qu’ils jouent sur les mots ou se livrent à la manipulation secrète, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie ne peuvent dissimuler leur « péché originel » de prolifération nucléaire. Selon des rapports d’analyse, les États-Unis et le Royaume-Uni utilisent actuellement de l’uranium hautement enrichi (UHE) de qualité militaire, enrichi à plus de 90 %, dans les réacteurs de leurs sous-marins nucléaires et la communauté internationale est largement convaincue que les matières nucléaires qu’ils transfèrent à l’Australie seront également de l’UHE de qualité militaire. Et les experts internationaux en matière de contrôle des armements estiment que ces matières nucléaires de qualité militaire pourraient être utilisées pour fabriquer 64 à 80 armes nucléaires. Il est clair que la coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie en matière de sous-marins nucléaires est un acte flagrant de prolifération nucléaire, d’une nature vile et gravement nuisible.
Dans le monde instable d’aujourd’hui, les risques de prolifération nucléaire sont en hausse. Il est de la responsabilité commune de tous les pays de maintenir la sécurité nucléaire. La communauté internationale ne restera pas les bras croisés alors que le petit cercle constitué des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Australie cherche à introduire le fléau du « partage nucléaire » dans la région Asie-Pacifique.

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