Le président de l'Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) Abdulla Shahid a proposé mercredi une action dans cinq domaines pour ramener le monde sur la voie du développement durable.
L'ampleur des défis complexes posés au développement durable sont sans doute à la fois sans précédent et implacables aujourd'hui, a-t-il indiqué. "De l'aggravation du changement climatique et des conflits régionaux à la montée des inégalités et de l'insécurité alimentaire, les défis auxquels nous sommes confrontés menacent de faire dérailler les objectifs de l'Agenda 2030."
Lors de l'ouverture du segment ministériel du Forum politique de haut niveau sur le développement durable, convoqué sous les auspices du Conseil économique et social des Nations Unies, M. Shahid a formulé cinq recommandations clés.
"Tout d'abord, nous devons prendre des mesures pour y parvenir. Nous devons investir dans l'innovation, la technologie et le changement de comportement qui apportent l'avenir que nous voulons et dont nous avons besoin. Cela comprend l'augmentation des investissements dans les domaines qui favorisent la protection sociale, la réduction de la pauvreté, l'action environnementale et climatique, ainsi que l'autonomisation des jeunes en tant qu'agents de la transformation durable", a-t-il affirmé.
Deuxièmement, il est nécessaire de tirer les leçons de la COVID-19, en particulier de déterminer où les systèmes et les politiques se sont avérés dysfonctionnels. Il est nécessaire d'investir dans les types d'actions qui peuvent protéger les plus vulnérables, garantir des moyens de subsistance résilients et tirer parti du pouvoir de la science et des technologies, a-t-il dit.
Troisièmement, il est nécessaire de promouvoir des mesures de réforme du système financier international, de l'allégement de la dette et des vulnérabilités, ainsi que de l'aide au développement à l'étranger et de l'assistance humanitaire, a-t-il poursuivi.
Quatrièmement, il faut s'attaquer à la situation des pays les plus vulnérables. Cela comprend l'élaboration de réponses ciblées aux problèmes auxquels ils sont confrontés, et la promotion d'un indice de vulnérabilité multidimensionnelle en tant qu'outil essentiel pour aider les pays vulnérables à accéder au financement afin de répondre à ces crises, selon lui.
Cinquièmement, il est nécessaire de renouveler l'engagement en faveur du développement durable de l'Afrique, y compris le soutien aux actions clés pour atteindre la vaccination universelle et assurer la sécurité alimentaire et l'accès à l'énergie à travers le continent, a-t-il noté.
"Les trois dernières années, bien qu'elles aient été marquées par une immense tragédie et un chagrin mondiaux, nous ont accordé la pause bien nécessaire pour réévaluer l'état de notre monde et de notre existence, et pour voir ce qui doit être réparé, remplacé, renouvelé, réinventé ou transformé", a constaté M. Shahid.
"Nous devons saisir pleinement cette occasion historique pour une transformation, un renouveau et une refondation en profondeur", a-t-il conclu.