Depuis son arrivée au pouvoir, l’actuelle administration américaine a prétendu à maintes reprises qu’elle installerait des « garde-fous » pour les relations sino-américaines. Mais que sont ces « garde-fous » ? La partie américaine ne l’a pas précisé. Bien évidemment, elle n’a pas le droit de le définir unilatéralement.
La rencontre des ministres des Affaires étrangères chinois et américain, qui s’est tenue à Bali le 9 juillet, a clairement fait comprendre au monde que les « garde-fous » des relations sino-américaines existaient depuis longtemps et que la partie américaine devrait assumer une réelle responsabilité pour renforcer ces « garde-fous » et joindre le geste à la parole.
La rencontre entre les ministres des Affaires étrangères chinois et américain, qui s’est tenue après la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Bali, est la cinquième interaction de haut niveau entre la Chine et les États-Unis en un mois, et c’est aussi un nouvel événement diplomatique important pour mettre en œuvre le consensus atteint par les dirigeants chinois et américain en novembre de l’année dernière. Selon des informations, les ministres des Affaires étrangères de la Chine et des États-Unis se sont entretenus pendant cinq heures cette fois-ci, et ont eu une communication complète, approfondie et franche sur les relations sino-américaines et les questions internationales et régionales d’intérêt commun. La partie chinoise a clairement déclaré que les trois communiqués conjoints sino-américains constituaient la « protection » la plus fiable pour les deux pays, ce qui est devenu l’objet d’attention du monde extérieur.
Pourquoi les États-Unis ont-ils mentionné à plusieurs reprises la nécessité d’installer des « garde-fous » pour les relations sino-américaines ? Cela montre que d’une part, ils sont conscients de l’importance et de l’urgence de gérer les divergences entre la Chine et les États-Unis, et veulent maintenir le seuil de tolérance stable des relations sino-américaines ; et que d’autre part, ils ne veulent pas regarder en face et réfléchir à la cause profonde des relations sino-américaines en difficulté, et tentent de rejeter la responsabilité sur la partie chinoise. C’est de la poudre aux yeux.
Quel est le nœud des relations sino-américaines en difficulté ? Comment peuvent-elles revenir sur la bonne voie ? Au cours de cette rencontre, le conseiller d’État chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a exposé une série de préoccupations et de propositions.
Si l’on regarde l’Histoire, il n’est pas difficile de constater que, si les relations sino-américaines sont confrontées à des défis sérieux rarement vus depuis l’établissement des relations diplomatiques, la raison principale est que les principes et l’esprit établis dans les trois communiqués conjoints sino-américains n’ont pas été réellement observés. Prenons l’exemple du Communiqué de Shanghai publié il y a 50 ans. Il souligne que tous les pays, quel que soit leur système social, doivent respecter les principes de respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de chaque pays, de non-agression des autres pays, de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, d’égalité et des avantages mutuels, et de coexistence pacifique. Il est clair qu’au début de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis, des « garde-fous » avaient été installés pour les relations bilatérales sur la base du consensus.
Au cours des 50 dernières années, la Chine a toujours travaillé pour maintenir ces « garde-fous », tandis que les États-Unis se sont immiscés sans discontinuer dans les affaires intérieures de la Chine, tentant de se servir de Taiwan pour contenir la Chine et formant des cliques pour endiguer la Chine, ce qui a conduit à l’endommagement des « garde-fous » des relations sino-américaines. Pour la partie américaine, il est temps de mémoriser l’intention initiale d’établir des relations diplomatiques avec la Chine et de tenir les engagements pris dans les trois communiqués conjoints sino-américains.
Récemment, du discours d’Antony Blinken sur la politique envers la Chine à la stratégie de l’OTAN en passant par les provocations sur les questions liées à Taiwan et au Xinjiang, Washington intensifie ses efforts pour faire pression sur la Chine. Cela s’explique par le fait que les États-Unis s’écartent de l’aspiration initiale susmentionnée, mais aussi par le fait que les politiciens américains poursuivent l’agissement soi-disant « politiquement correct » consistant à adopter la ligne dure face à la Chine afin de gagner des voix. Cela a créé des problèmes dans la perception qu’ont les États-Unis de la Chine, et leur politique envers la Chine a dévié de la bonne voie.
Dans la situation actuelle, les États-Unis prétendent vouloir renforcer les « garde-fous », en revanche, la priorité absolue est de remplir leur engagement envers la Chine. Au cours de cette rencontre, la Chine a présenté les propositions détaillées sur la manière dont la partie américaine devrait mettre en œuvre les engagements du président Joe Biden, selon lesquels, les États-Unis ne cherchent pas à faire une nouvelle guerre froide avec la Chine ni ne visent à changer le système de la Chine, la revitalisation de leurs alliances ne cible pas la Chine, les États-Unis ne soutiennent pas « l’indépendance de Taiwan » et n’ont aucune intention d’entrer en conflit avec la Chine. Ces propositions ont donc indiqué ce que la partie américaine devrait faire et ce qu'elle ne devrait pas faire.
Pour développer une relation saine avec la Chine, les États-Unis ne doivent plus agir contrairement à ce qu’ils disent. Comme l’Histoire l’a prouvé depuis longtemps, ce n’est qu’en adhérant aux normes fondamentales régissant les relations internationales que de véritables « garde-fou » peuvent être mis en place pour les relations sino-américaines.
