Le 15 juin, heure locale, la Commission européenne a lancé des procédures d’infraction contre le gouvernement britannique, plus précisément, pour son non-respect de certaines parties du « Protocole nord-irlandais ». Michelle O’Neil, vice-présidente du parti nord-irlandais Sinn Fein, qui a toujours plaidé en faveur de la « séparation d’avec le Royaume-Uni », a noté que l’approche du gouvernement britannique « contribue à l’instabilité politique en Irlande du Nord ». Deux jours plus tôt, la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a annoncé qu’elle ferait pression pour un nouveau référendum sur la « séparation d’avec le Royaume-Uni » l’année prochaine, avec ou sans l’accord du gouvernement britannique.
Le « Protocole nord-irlandais » fait partie de l’accord sur le Brexit. En vertu du Protocole, la région d’Irlande du Nord reste au sein du marché unique européen et de l’Union douanière de l’UE après le Brexit, afin d’éviter une « frontière dure » terrestre au sein de l’île d’Irlande.
Mais cet arrangement a conduit à la mise en place de postes de douanes entre la région d’Irlande du Nord et l’île de Grande-Bretagne, cela a également exacerbé les contradictions entre les anglophiles et ceux qui sont pour une « séparation d’avec le Royaume-Uni ». Le gouvernement britannique veut constamment modifier le contenu.
Sans surprise, l’action unilatérale du gouvernement britannique a été vivement critiquée par l’UE, accusée de violation du « droit international ».
Lors des élections législatives d’Irlande du Nord qui ont eu lieu il y a plus d’un mois, le Sinn Fein, qui a toujours défendu la « séparation d’avec le Royaume-Uni », a remporté le plus grand nombre de sièges. On peut s’attendre à ce que le Sinn Fein promeuve un processus de référendum pour « quitter le Royaume-Uni » si le gouvernement britannique agit de sa propre initiative au détriment des intérêts généraux de la région d’Irlande du Nord.
Après le référendum britannique de 2016 sur le Brexit, le sentiment d’indépendance de l’Ecosse a augmenté et l’espoir de rejoindre l’UE est ravivé. Nicola Sturgeon a récemment annoncé qu’une solution légale et sûre avait été trouvée pour organiser un nouveau référendum sur l’indépendance en 2023, même si le gouvernement britannique n’est pas d’accord.
Ces derniers temps, le Royaume-Uni a suivi de près les Etats-Unis dans leurs tentatives de provoquer des troubles en Europe et en Asie-Pacifique. Les inquiétudes internes et externes se sont accumulées. Les politiciens britanniques n’ont pas besoin de feindre d’être puissants et devraient d’abord trouver une solution à leurs propres problèmes.