L'Iran et l'AIEA conviennent de régler des questions sur le nucléaire pour faire avancer les pourparlers de Vienne

L'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se sont mis d'accord samedi sur une feuille de route pour résoudre les problèmes de garanties nucléaires de l'Iran d'ici le mois de juin, une étape capitale alors que les pourparlers de Vienne sur la relance de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA), sont entrés dans leur phase finale.

L'AIEA a publié une déclaration conjointe signée par son directeur général Rafael Grossi et Mohammad Eslami, président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (AEOI), après leur rencontre à Téhéran tôt samedi.

Selon la déclaration, l'AEOI fournira à l'AIEA des explications écrites sur les matières nucléaires trouvées sur des sites non déclarés en Iran d'ici le 20 mars. D'ici le mois de juin, le chef de l'AIEA s'efforcera quant à lui de rendre compte des conclusions sur les questions après l'examen de l'agence.

Les deux parties se sont mises d'accord sur la feuille de route alors que les négociateurs présents à Vienne ont annoncé qu'ils étaient sur le point de parvenir à un accord sur la restauration de l'accord sur le nucléaire iranien.

Enrique Mora, coordinateur de l'Union européenne pour les pourparlers de Vienne, avait écrit jeudi sur Twitter que les négociations étaient entrées dans la "phase finale", mais que "certaines questions pertinentes sont encore ouvertes et le succès n'est jamais garanti dans une négociation aussi complexe".

Les questions de garanties de l'Iran seraient l'une des questions en suspens dans les négociations qui se déroulent dans la capitale autrichienne. Dans le langage de l'AIEA, le terme de "garanties" fait référence aux inspections et à la vérification par l'agence du programme nucléaire d'un pays.

M. Grossi a souligné samedi à Téhéran lors de sa rencontre avec M. Eslami que les pourparlers de Vienne et la coopération Iran-AIEA sont interdépendants, ajoutant que si l'Iran et l'AIEA ne parviennent pas à un accord sur les questions de garanties, il sera alors difficile de parvenir à un accord à Vienne.

M. Eslami a pour sa part rappelé que l'une des lignes rouges de l'Iran lors de la phase finale des pourparlers de Vienne est que "les cas présumés doivent être clos pour toujours et ne causer aucun inconvénient".