Pourquoi le "partenariat bleu" entre le Portugal et la Chine est gagnant-gagnant ? (ANALYSE)

xinhua 2018-12-05 05:48:37
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Pour le Portugal, connu comme étant là où s'arrête la terre et où commence la mer, un "partenariat bleu" avec la Chine est très prometteur pour les relations bilatérales.

Réputé pour la découverte de nombreux territoires et de routes maritimes issue de ses vastes aventures maritimes, le Portugal était à l'avant-garde des expéditions maritimes européennes au 15ème et 16ème siècles.

Ce que l'on sait moins, c'est que les zones maritimes du Portugal, pays dont la taille est relativement petite, sont importantes.

Le pays possède une vaste zone maritime allant de l'Europe continentale à l'archipel des Açores au milieu de l'Atlantique en passant par l'archipel de Madère au large de la côte nord-ouest de l'Afrique, a expliqué Virginia Trigo, professeur émérite et directrice des Programmes Chine à l'institut universitaire de Lisbonne.

Les ports et eaux du Portugal se situent par ailleurs à des endroits stratégiques, a poursuivi Paulo Duarte, chercheur et maître de conférence à l'université de Minho, précisant que le port de Sines est le port européen le plus proche du Canal de Panama et peut devenir un lien entre le transport maritime et ferroviaire sur le continent européen.

La Chine, qui est dotée de longs littoraux, représente également des intérêts maritimes énormes.

Les gouvernements des deux pays ont signé un protocole d'accord sur la coopération maritime en 2016 et ont signé ensuite des documents établissant un "partenariat bleu" en 2017, faisant du Portugal le premier membre de l'Union européenne à établir un tel partenariat avec la Chine.

Ce partenariat a pour but de promouvoir la collaboration entre les gouvernements, les secteurs scientifiques et technologiques, les entreprises et les populations des deux pays dans les domaines tels que la gouvernance maritime, l'écologie marine, les énergies renouvelables marines et la culture marine, a expliqué Carlos Rodrigues, directeur du département des Sciences sociales, politiques et territoriales de l'université d'Aveiro.

Les activités qui peuvent être développées en coopération avec la Chine vont de l'aquaculture aux ressources minérales en passant par les ports, a développé Fernanda Ilheu, présidente de l'Association des Amis de la Nouvelle Route de la Soie, think tank à but non-lucratif basé à Lisbonne.

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