La France commémore solennellement la fin de la première guerre mondiale et la communauté internationale appelle au multilatéralisme

Le 11 novembre 2018 marque le 100ème anniversaire de l’armistice de la première guerre mondiale. Le même jour, les dirigeants de plus de 60 pays du monde, ainsi que des représentants de plusieurs organisations internationales tels que l’ONU, ainsi que des représentants de dizaines de pays, se sont réunis à paris pour commémorer cet important jour sous une pluie d’automne. Et au moment où le nationalisme se soulève, sans oublier l’histoire, la promotion du multilatéralisme est le mot clé de la journée.

Le 11 novembre, la pluie tombe depuis le matin, et les sons mélancoliques de violoncelle de Yo-yo ma, célèbre violoncelliste américaine, a ajouté une ambiance solennelle à la commémoration du centenaire de la fin de la première guerre mondiale

Il y a cent ans, à 11 heures, l’Allemagne avait signé un armistice avec les alliés et avait déclaré sa reddition. La commémoration du jour a également été choisie pour commencer à 11 heures.

Le président français Emmanuel Macron et plus de 60 chefs d’Etat et responsables du gouvernement et des organisations internationales et représentants du gouvernement de plusieurs pays ont pris le bus pour arriver à la cérémonie. Des avions de la force aérienne française ont survolé l’Avenue des Champs-Elysées et ont projeté de la fumée rouge, blanche et bleue. Ensuite, les dirigeants ont marché à pied au lieu de la cérémonie devant l’Arc de Triomphe. Le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine sont arrivés par la suite.

Au cours de la cérémonie, les élèves d’un lycée de Paris ont lu six passages en français, en anglais et en allemand, respectivement, sur la description de la journée de l’armistice du 11 novembre 1918. Parmi lesquels, une lycéenne d’origine chinoise a récité le journal de Gu Xingqing, l’interprète des travailleurs chinois pendant la première guerre mondiale.« J’entends subitement le son de la cloche de l’église, le sifflet de l’usine ainsi que les cris de joies… »récite-elle.

Ensuite, le président français Emmanuel Macron a pris la parole, il appelle les différents pays à tenir à cœur les leçons terribles de la guerre, et à mettre la paix au premier rang, pour éviter que le drame se répète, et il a également critiqué le nationalisme étroit : « Le patriotisme est exactement le contraire du nationalisme, le nationalisme en a une trahison, en disant que nos intérêts importent, que les autres ont gommé ce qui est le plus précieux pour une nation : ses valeurs morales».

L’humanité a connu deux guerres mondiales sans précédent contre la paix qui dure des dizaines d’années, mais ces dernières années, le nationalisme, l’extrémisme, et le bilatéralisme sont très répandus, et dans l’après-midi du 11 novembre, lors de la cérémonie d’ouverture du premier Forum de paix de Paris, il a dit :« Le monde dans lequel nous vivons est fragilisé par des crises qui déstabilisent nos sociétés, la crise économique, écologique, climatique, le défi migratoire, nous sommes fragilisés par la résurgence, des menaces capables de frapper à tout moment. Le terrorisme, la prolifération chimique et nucléaire, la cybercriminalité, nous sommes fragilisés par le retour des passions tristes, le nationalisme, le racisme, l’extrémisme, qui remettent en cause l’avenir que notre peuple attend. »

À cette fin, la France a préconisé la création d’un forum de paix à Paris, dans l’espoir de permettre aux parties de résoudre les problèmes et les conflits grâce à une telle plate-forme d’échanges multilatéraux. La chancelière allemande Angela Merkel a également déclaré dans son discours d’ouverture du premier forum de paix de Paris que l’isolationnisme ne résoudrait pas les problèmes.

« La première guerre mondiale nous a montré les terribles conséquences de l’isolationnisme. Il y a 100 ans, l’isolationnisme n’était pas la solution. Cent ans plus tard, il y a des liens inextricablement entre les différents pays, et le nombre de personnes est cinq fois plus élevé, et dans un tel monde d’aujourd’hui, comment l’isolationnisme pourrait-il être la solution? »a-t-elle lancé cette question.