Une cérémonie internationale à Paris pour le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale

xinhua 2018-11-12 09:11:00
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Au terme d'une semaine d'"itinérance mémorielle" sur les sites emblématiques de la Grande Guerre, le président français Emmanuel Macron a présidé dimanche une cérémonie à Paris en présence de nombreux dirigeants de la planète pour célébrer le centenaire de l'armistice de la Première Guerre mondiale et a mis en garde contre le retour du nationalisme.
  Quelque 70 chefs d'Etat et de gouvernement ont été accueillis dans la matinée à l'Elysée par M. Macron avant de participer, sous haute sécurité, à la commémoration de l'armistice de la guerre de 1914-18 au pied de l'emblématique Arc de Triomphe, en haut de la célèbre avenue des Champs-Elysées, sous lequel gît le Soldat inconnu et brûle perpétuellement sa flamme du souvenir.
  Parmi les dignitaires présents, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, le roi du Maroc Mohammed VI, le président turc Recep Tayyip Erdogan, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, ainsi que de nombreux leaders africains et des dirigeants de grandes organisations internationales.
  Le président américain Donald Trump, qui n'était pas attendu à l'Elysée, s'est rendu directement à l'Arc de Triomphe. Trois militantes Femen avaient auparavant forcé la sécurité pour s'approcher de son convoi avant d'être interpellées. Le président russe Vladimir Poutine est arrivé dans la foulée.
  La cérémonie, solennelle et émouvante, a été marquée par plusieurs intermèdes musicaux interprétés notamment par le célèbre violoncelliste américain Yo-Yo Ma, l'artiste béninoise Angélique Kidjo qui a chanté en souvenir des troupes coloniales et l'orchestre des jeunes de l'Union européenne.
  Des lycéens ont lu, en différentes langues (y compris en chinois), des témoignages des combattants de la Grande Guerre qui a mobilisé 70 millions de soldats, fait 18 millions de morts et 20 millions de blessés parmi les combattants.
  "A 11h du matin, il y a cent ans jour pour jour, heure pour heure, à Paris comme dans toute la France, les clairons ont retenti et les cloches de toutes les églises ont sonné", a rappelé dans son discours le président Macron. "C'était l'armistice, c'était la fin de quatre longues et terribles années de combats meurtriers (...) Durant ces quatre années, l'Europe manqua de se suicider", a-t-il ajouté.
  "Le patriotisme est l'exact contraire du nationalisme, le nationalisme en est une trahison. En disant nos intérêts d'abord et qu'importe les autres, on gomme ce qu'une Nation a de plus précieux : ses valeurs morales", a-t-il déclaré avant de mettre en garde : "Les démons anciens ressurgissent, prêts à accomplir leur oeuvre de chaos et de mort".
  Il s'est livré à un plaidoyer en faveur de la coopération internationale et contre "le repli, la violence et la domination".
  "Faisons une fois de plus ce serment des Nations de placer la paix plus haut que tout parce que nous en connaissons le prix", a demandé le chef de l'Etat français. "Nous tous, ici, dirigeants politiques, nous devons en ce 11 novembre 2018 réaffirmer devant nos peuples notre immense responsabilité, celle de transmettre à nos enfants le monde dont les générations d'avant ont rêvé", a-t-il dit.
  Le président français a ensuite déposé une gerbe et a ravivé la flamme du Soldat inconnu.
  Après la cérémonie de l'Arc de Triomphe, les dirigeants étaient conviés à déjeuner à l'Elysée où Donald Trump, assis à la table d'honneur, est arrivé avec près d'une demi-heure de retard. Ils devaient ensuite assister, dans l'est de la capitale, à la première édition du Forum de Paris pour la paix auquel ne participera pas le président américain.

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