Commémoration du centenaire de l’Université franco-chinoise de Beijing et de l’Institut franco-chinois de Lyon

RCI 2021-03-31 10:12:07
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Au début du 20e siècle, fut lancé le Mouvement Travail-Etudes (1919), qui a successivement donné naissance à l’Université franco-chinoise à Beijing (1920), puis à l’Institut franco-chinois de Lyon (1921). Tels sont les deux événements fondateurs de la longue relation universitaire et culturelle qu’entretiennent la Chine et la France.

Un événement commémorant le centenaire de l’Institut franco-chinois de Lyon a été récemment organisé à Beijing, réunississant chercheurs et experts chinois et français, qui ont revenu sur les origines du Mouvement Travail-Etudes, retracé le parcours et expliqué le sens de ces événements emblématiques sur l’histoire d’échanges sino-français.

C’est en présence de plusieurs auteurs de la version française de l’ouvrage L’Université franco-chinoise dans l’histoire (1920-1950), que cet événement a été célébré, à travers des expositions et des conférences.

Publiée en 2015, la version chinoise de l’ouvrage L’Université franco-chinoise dans l’histoire (1920-1950) fait usage des documents historiques conservés aux Archives de la municipalité de Beijing, au département chinois de la Bibliothèque municipale de Lyon et aux Archives du ministère français des Affaires étrangères, dans le but de présenter au public de façon concise cette épisode d’échanges culturels entre la Chine et la France.

On se rappellera qu’en mars 1919, un paquebot avait quitté Shanghai pour la France. C’était le début de ce qu’on a appelé le « Mouvement Travail-Etudes », qui n’a pas tardé à prendre de l’importance déjà entre 1919 et 1920. Près de 2 000 jeunes chinois en provenance de 18 provinces ont pu poursuivre leurs études en France, grâce au Mouvement Travail-Etude dont les objectifs étaient, entre autres, de donner la chance aux jeunes de différentes souches sociales et tranches d’âge d’aiguiser leur connaissance à l’étranger... L’essor de ce mouvement découle d’une aspiration d’ouverture de la Chine aux « études occidentales ».

Selon Duanmu Mei, co-auteure de l’ouvrage et chercheuse en histoire de l’Académie des Sciences sociales de Chine, l’Université franco-chinoise, créée conjointement par l’éducateur Cai Yuanpei et le ressortissant chinois résidant en France Li Shizeng, avait pour objectif de s’inspirer du système scolaire français, d’améliorer l’éducation ainsi que de former les talents avant qu’ils n’aillent étudier en France.

Toujours d’après Mme Duanmu, en dehors de la création de l’Université franco-chinoise de Beijing, l’Institut franco-chinois de Lyon, soit la branche étrangère de l’institution scolaire à Beijing, a inauguré l’envoi des étudiants pour assimiler le savoir occidental et mettre en œuvre le projet d’organiser l’éducation à l’étranger par les Chinois et Français.

Entre 1920 et 1950, l’Université franco-chinoise de Beijing a formé 569 diplômés et réussi à envoyer des étudiants dans des pays occidentaux dont la France. Elle a, toujours au cours de cette même période, formé des hommes de talents dans divers domaines sociaux en faveur de la Chine.

« En tant qu’institution importante favorisant les échanges culturels sino-français, l’Université franco-chinoise a permis de présenter la science, la culture, la philosophie, la médecine de France. Elle a participé de multiples activités culturelles entre les deux pays, servant ainsi de pont entre l’Orient et l’Occident. Il s’agit d’un mouvement éducatif et social qui réussit à former d’énormes talents dans les domaines politique, scientifique, culturel et artistique », avait-elle encore fait savoir.

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