Un exemple splendide pour le monde

RCI 2022-04-24 14:47:53
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Le 5 mars, le premier ministre Li Keqiang a présenté le Rapport d’activité du gouvernement pour l’année 2021 et donné un aperçu pour l’année 2022. Alors que l’ensemble du monde occidental se plaint du ralentissement de la croissance économique, de l’inflation galopante, des problèmes de la chaîne d’approvisionnement et même de la détérioration du niveau de vie, le premier ministre chinois a, au contraire, exposé des succès mémorables malgré la pandémie de COVID-19. Le PIB du pays a augmenté de 8,1%, déjouant les prévisions internationales. Le commerce international a crû de 21,4% en dépit des sanctions et mesures d’embargo des États-Unis. L’économie financière est stable. Le marché chinois est resté ouvert aux entreprises étrangères. Les sociétés chinoises – surtout les startups – ont été encouragées à investir dans le développement de produits innovants. Le marché se transforme en une plateforme de soutien à l’économie numérique. Des réglementations adéquates ont été testées pour limiter les monopoles et les distorsions de concurrence. Fortes de ces résultats positifs, ces mesures doivent être implémentées davantage. Des programmes de réduction d’impôts et de protection sociale pour les petites et moyennes entreprises et l’ensemble de la population seront mis en œuvre en surmontant les obstacles créés par la pandémie.

La politique économique reflète l’augmentation continue de la prospérité de l’ensemble de la population, la poursuite de la lutte contre la pauvreté à un niveau supérieur et la diminution de l’inégalité dans la répartition des richesses. Le rapport d’activité et les perspectives pour l’année en cours se caractérisent par la volonté de garantir les droits de l’homme pour une vie heureuse.

Un train de fret Chine-Europe transportant des fournitures médicales à destination de Madrid, en Espagne, quitte la ville de Yiwu, dans la province chinoise du Zhejiang (est), le 5 juin 2020. (Photo : Lyu Bin)

Un train de fret Chine-Europe transportant des fournitures médicales à destination de Madrid, en Espagne, quitte la ville de Yiwu, dans la province chinoise du Zhejiang (est), le 5 juin 2020. (Photo : Lyu Bin)

Une brillante réalisation

Je suis très impressionné par la progression constante de l’initiative « la Ceinture et la Route ». Le transport ferroviaire entre la Chine et l’Europe de l’Ouest a atteint environ un million de conteneurs EVP (équivalent vingt pieds) en 2021, ce qui est assez inattendu. De nouvelles liaisons entre la Chine et les pays d’Asie occidentale comme l’Iran ou la Turquie ont été établies et offrent une alternative au transport maritime. Néanmoins, et c’est le plus important, cela pose les fondations de l’industrialisation de l’Asie centrale, ce qui constitue la condition préalable à la prospérité croissante de ces pays. L’extension du train vers le Laos, dans le cadre de la future liaison terrestre avec Singapour, a été mise en service en décembre. Le long de ce corridor de transport se développe une industrie locale qui garantit aux habitants leur riz et leur pain.

En Afrique, les projets d’infrastructure se sont poursuivis malgré la pandémie. La nouvelle liaison ferroviaire moderne vers Nairobi et Addis-Abeba fonctionne, à l’entière satisfaction des pays riverains. Les entreprises de nations comme le Nigéria, l’Égypte et le Kenya ont contribué à créer des emplois et à accroître leur indépendance vis-à-vis des anciens maîtres coloniaux, ainsi que de l’Occident mondialisé. Le marché chinois ne cesse de s’ouvrir aux produits africains, qu’il s’agisse de produits agricoles ou de produits de l’industrie manufacturière émergente. Les droits de douane à l’importation et les restrictions commerciales ont été abolis afin que de plus en plus de produits africains atteignent le marché chinois.

À l’ère numérique, les infrastructures ne consistent plus seulement en réseaux routiers, en chemins de fer, en ports et en usines, mais aussi en liens de communication. En 2021, davantage de réseaux de communication ont été construits en Afrique. La population a reçu des téléphones portables abordables, et dans les grandes métropoles, la 5G a été installée. Les applications de la technologie chinoise Huawei 5G sont illimitées. Avec l’aide de la Chine, l’Afrique a sauté une étape complète de développement industriel, surmontant son agriculture arriérée et sa dépendance vis-à-vis des pays industriels, et s’est projetée vers une société numérique.

De nouveaux objectifs

Les politiques économiques et sociales réussies de 2021 se poursuivront en 2022. La croissance du PIB est estimée à 5,5%. Il ne s’agit plus d’un développement indifférent aux coûts, ni d’un développement quantitatif, mais bien d’un développement axé sur la qualité. L’économie chinoise ne sera pas une société de consommation tournée vers le profit, mais une communauté prospère pour tous.

La situation de l’économie mondiale et de la géopolitique en 2022 devrait s’améliorer par rapport à 2021. La pandémie sera toujours là. L’appétit américain pour toute concurrence commerciale renforcée ou guerre commerciale, ainsi que pour toute politique d’endiguement ne faiblira cependant pas. Les États-Unis sont déterminés à lier à eux l’UE et les pays asiatiques. La société chinoise devra relever ces défis tout en s’en tenant à son objectif de construire un grand pays socialiste moderne qui sera riche, puissant, démocratique, civilisé, harmonieux et beau.

Le premier ministre chinois a montré la voie. Il a évoqué les « six stabilités » (stabilité de l’emploi, de la finance, du commerce extérieur, des investissements à l’étranger, des investissements nationaux, et des attentes) et les « six garanties » (garantie d’emploi, conditions de vie fondamentales pour la population, soutien à la participation au marché, sécurité alimentaire et énergétique, production, et stabilité de la chaîne d’approvisionnement dans les processus administratifs au niveau de base) qui visent à améliorer continuellement le niveau de vie de la population.

La tâche du premier ministre est de porter la plus haute attention aux situations réelles et aux demandes des citoyens. Il doit rechercher la vérité à partir des faits basés sur les situations les plus élémentaires au stade primaire du socialisme. Depuis le début de la réforme, ce principe a été établi par la direction du Parti communiste chinois et a servi de socle à la réussite chinoise.

Le succès de la politique chinoise se reflète dans sa politique financière stable, dont le plan pour 2022 est de réduire le taux de déficit et de financer l’économie réelle. Par rapport aux pays occidentaux, la Chine ne s’est pas enfermée dans une économie financière gonflée. Au contraire, les efforts dans les domaines des sciences et de la recherche, ainsi que de l’innovation occupent une place centrale.

Les défis de la concurrence mondiale ne peuvent être relevés qu’avec une économie modernisée et numérisée, par une industrie manufacturière innovante et par une société numérisée à l’échelle nationale.

Le système de distribution des revenus est davantage développé, étant incorporé dans la transition économique d’une industrie de production conventionnelle en une industrie innovante. D’une part, le revenu de l’ensemble de la population augmente et propulse la consommation intérieure, d’autre part, la croissance des revenus soutient la consommation de biens respectueux de l’environnement et intelligents, même à la campagne, au moyen d’un commerce hors ligne bien développé.

Une telle politique planifiée et gérée par l’État présente un avantage décisif par rapport aux pays capitalistes néolibéraux qui ne suivent que les règles du marché. Elle garantit que le développement profite aux régions sous-développées, ce dont la Chine a exactement besoin.

Une initiative gagnant-gagnant

Revenons à « la Ceinture et la Route », qui devrait se concrétiser de manière hautement qualitative dans un processus collectif. Il s’agit d’un projet mondial à long terme déjà mené dans 180 pays et organisations internationales. Ce n’est pas la Chine qui décide quel projet doit être réalisé dans tel pays, comme certains l’ont critiqué. Au contraire, les pays participants choisissent eux-mêmes après une consultation collective, dans le sens d’une construction « collective » et d’une participation « collective ». Un lien infrastructurel est tissé pour le commerce multilatéral, ainsi que pour les relations culturelles et pacifiques multilatérales. La croissance du commerce international de la Chine prévue dans le XIVe Plan quinquennal stimule sa propre économie, mais aussi celle de ses partenaires commerciaux, à savoir les pays partenaires de « la Ceinture et la Route ».

Depuis 2009, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique. Parallèlement à l’ouverture du marché chinois aux produits africains et de la zone de libre-échange intra-africaine créée avec la Chine, le commerce continuera à croître de manière mutuellement bénéfique. Ces dernières années, des investissements ont été consentis dans les pays partenaires et mis en œuvre avec des risques calculables pour la Chine et les partenaires actuels. Lors de la dernière Conférence du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), il a été convenu de réduire les investissements dans les projets gigantesques financièrement risqués pour les pays africains. Au lieu de cela, davantage de projets dans l’industrie manufacturière apportant des améliorations indispensables aux conditions de vie sont promus.

En attendant, les projets de la Route de la Soie numérique et de la Route de la Soie sanitaire sont prioritaires. Lors de la Conférence du FOCAC, il a été convenu que la Chine soutiendrait les pays africains dans l’édification de lignes de production locales de vaccins, par exemple en Égypte, au Maroc et en Algérie. L’Afrique verra 60% de sa population vaccinée d’ici fin 2022.

La poursuite de la lutte contre la pauvreté reste un objectif central pour 2022 et occupera également une place importante dans l’agenda de « la Ceinture et la Route ».

Lors de l’annonce de l’initiative « la Ceinture et la Route » en 2013, les pays occidentaux n’ont d’abord pas accepté ce programme. Ils pensaient que la Chine ne faisait cela que pour satisfaire ses propres intérêts et gagner en influence sur des pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine et d’Europe de l’Est. Pourtant, ils ont dû admettre qu’elle a lancé un projet réussi qui non seulement respecte mais soutient les pays du Sud. Avec leurs prétentions hégémoniques, les États-Unis et l’UE ont cru que la Chine voulait les menacer et s’imposer sur le marché mondial à leurs dépens.

À ce propos, le président américain Joe Biden a annoncé en 2021 le programme « Build Back Better World » (B3W) et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen l’initiative « Global Gateway ». Mais à ce jour, aucun détail sur ces deux projets n’est clair, même si les pays du Sud savent déjà que ces programmes ne sont pas destinés à l’Afrique, à l’Asie centrale ou à l’Amérique latine, mais visent simplement la Chine.

La réaction adéquate de la Chine est d’offrir aux États-Unis et à l’UE la possibilité de coopérer dans le développement d’infrastructures. La France et la Chine discutent depuis des années d’une coopération sur le projet de développement dans un pays tiers, mais sans parvenir à une décision. Poussée par le succès de « la Ceinture et la Route », la France prévoit de réaliser avec la Chine sept projets d’infrastructure d’une valeur de plus de 1,9 milliard de dollars en Afrique, en Asie du Sud et en Europe de l’Est. Cela fait de la Chine le premier pays avec lequel la France construira un mécanisme de coopération intergouvernementale pour un tiers.

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a annoncé la volonté de la Chine de collaborer à B3W lors d’une cérémonie pour le 50e anniversaire du Communiqué de Shanghai, un accord de l’ère Nixon qui a normalisé les relations sino-américaines.

Le peuple chinois peut être fier d’être la seule nation qui n’a eu besoin que de deux générations pour passer d’un pays agricole sous-développé à un État moderne dont la prospérité en croissance constante se fait au profit de tous, et qui se présente ainsi comme un exemple brillant pour le monde.

*UWE BEHRENS est depuis des années observateur de la Chine et travaille depuis 27 ans avec la Chine et l’Inde en tant que responsable logistique.

Origine de l'article:《La Chine au présent》

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