La région Beijing-Tianjin-Hebei optimise la répartition industrielle pour un développement coordonné régional
Depuis quatre ans, la région composée par la ville de Beijing, Tianjin, et la province du Hebei a fait progresser l’optimisation et la montée en gamme de la structure industrielle, en mettant en œuvre une série de mesures et politiques. La région a, de plus, accéléré l’application des programmes importants et la construction de plateformes de coopération.
Le soulagement des fonctions de Beijing non liées à son statut de capitale est la clé de la stratégie du développement coordonné de la région Beijing-Tianjin-Hebei. Durant ces quatre dernières années, la municipalité de Beijing a fermé environ 2 000 entreprises de manufacture, et délocalisé près de 600 marchés régionaux, certains services publics liés à l’éducation, la médecine et la société ont quitté le centre de Beijing.
Aux yeux des commerçants déplacés dans la province du Hebei, le loyer actuel est moins élevé, le coût de la vie est plus bas et des clients en provenance des villes voisines sont arrivés. Même en ayant quitté Beijing, l’espace de développement est plus large.
Li Guoyong travaillait auparavant au marché de gros de Dongwuyuan à Beijing, il travaille à présent au centre commercial de Mingzhu à Cangzhou, dans la province du Hebei. Selon Li Guoyong, ses affaires marchent aussi bien qu’auparavant.
« Mon chiffre d’affaires quotidien était de 10 000 yuans au marché de gros de Dongwuyuan à Beijing. En déduisant le coût de la main-d'œuvre, du loyer et de la logistique, il me restait 10% de profit. Ici, mon chiffre d’affaires est de 4 000 yuans par jour, mais il n’y a pas de loyer, la main-d’œuvre c’est moi et ma femme, donc le coût total est beaucoup moins élevé, et je fais 25% de profit », a-t-il dit.
Toujours à Cangzhou, dans la province du Hebei, il y a environ 300 robots jaunes travaillant dans l’atelier de soudure de véhicules de l’usine de Beijing-Hyundai. Les bras robotiques transportent, soudent et installent les pièces, de manière précise et efficace. La capacité de production annuelle de l’usine atteint déjà 300 000 véhicules.
Le vice-directeur de l’entreprise Beijing-Hyundai, Lang Jiawei, explique que la production était freinée par l’espace, la main-d’œuvre, la logistique et beaucoup d’autres éléments à Beijing, et qu’il était impossible d’accroître la taille de l’usine. L’entreprise a choisi la ville de Cangzhou, avec une confiance dans le développement de toute la région.
« Actuellement, les trois grappes industrielles en Chine sont les deltas du Changjiang et du Zhujiang, et le nord-est de la Chine. La région Beijing-Tianjin-Hebei est un retard par rapport à elles, au niveau du pôle de compétitivité, mais elle a une perspective brillante », a-t-il indiqué.
A Tianjin, Airbus a inauguré en grande pompe sa nouvelle usine de finition de long-courriers A330 en septembre dernier, la première du genre dédiée à cet avion à large fuselage hors d'Europe. Yang Lin, directeur du centre de support aérien de la zone franche de Tianjin:
« Aujourd’hui, plusieurs programmes aériens pilotes de niveau international sont réunis dans la zone économique de l’aéroport de Tianjin. On prévoit que la chaîne aérienne industrielle soit encore améliorée en 2020, et que la valeur de la production surpasse 100 milliards de yuans. Si c’est le cas, Tianjin deviendra une des bases aériennes industrielles les plus importantes en Chine. »
En 2017, la Nouvelle Zone de Xiong’an a officiellement été inaugurée. Xiong’an et le sous-centre de Tongzhou sont ainsi devenus les deux ailes de la capitale chinoise. Selon Liu Bozheng, vice-directeur du Bureau de développement coordonné de la région Beijing-Tianjin-Hebei, le renforcement de l’attrait des secteurs haut de gamme est l’avenir du développement de la région.
« Les organes administratifs et d’intérêt public seront complètement ou partiellement déplacés dans le sous-centre de Beijing, qui développera les secteurs du commerce, du tourisme culturel, et des sciences et technologies. La Nouvelle Zone de Xiong’an se focalisera sur les industries des hautes et nouvelles technologies, afin de construire une nouvelle ville d’innovation », a-t-il dit.