Chine : Tenue de la cérémonie nationale de commémoration des victimes du massacre de Nanjing

Aujourd’hui, le 13 décembre 2017 marque le 80e anniversaire du massacre de Nanjing, perpétré par l’armée japonaise, qui avait couté la vie à 300 000 civiles chinois. La date du 13 décembre, a été déterminée, par la loi, en 2014 comme la journée commémorative nationale du massacre de Nanjing. La cérémonie de commémoration nationale annuelle a eu lieu ce mercredi matin à Nanjing, en présence du secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois, le président chinois, Xi Jinping.

A dix heures, Xi Jinping et d’autres dirigeants d’Etats sont apparus au lieu de commémoration, dans la salle commémorative des victimes du massacre de Nanjing par des envahisseurs japonais. Dans une ambiance solennelle, le drapeau a été mis en berne en hommage aux victimes. Dix milles représentants issus des divers milieux étaient présents, debout, chacun portaient une fleur en blanche.

18 soldats issus de la garde d’honneur des trois armées populaires de libération marchaient jusqu’à la tribune de la commémoration. A dix heures pile, la cérémonie commença. Tout le monde présent sur place chantait à la haute voix l’hymne national pour ensuite observer le silence en hommage aux victimes, sous l’alarme aérienne tirée à l’occasion.

Au même moment, dans la région urbaine de Nanjing, le signal d’alarme s’est déclenché, les voitures, les trains, les bateaux klaxonnaient. Le temps semblait figé, tout le monde, s’est mis à déplorer les victimes, à mémoriser l’histoire.

Cette histoire douloureuse date d’il y a 80 ans, en pleine deuxième guerre mondiale, l’armée japonaise envahissait la Chine et entourait Nanjing, capitale de la Chine à l’époque. Le 13 décembre, les Japonais s’emparèrent de Nanjing, commença alors une atrocité qui a duré 40 jours. La ville fut littéralement mise à sac, la moitié de ses bâtiments furent détruits ou incendiés. Les soldats qui se rendirent encerclés, puis mitraillés. Les femmes, par milliers, subirent des viols. Femmes enceintes éventrées, nouveau-nés transpercés sur des baïonnettes, prisonniers décapités lors de concours au sabre…

Accompagné de la mélodie commémorative nationale, interprétée par l’orchestre militaire de l’armée populaire de libération, 16 soldats avançaient à pas comptés jusqu’à la tribune de la commémoration, portant 8 couronnes de fleurs, qui ont été ensuite placés devant ‘le mur du désastre’ où se figure les noms des victimes. 80 adolescents se sont mis à lire la « Déclaration de la paix »

A l’occasion de la cérémonie de la commémoration, le président du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC) Yu Zhengsheng a rappelé que pour l’avenir du pays, il fallait une bonne compréhension de l’histoire. Donc pour l’avenir de la Chine, il faut que les Chinois mémorisent ce qui s’était passé pour les descendants, il faut qu’on retienne l’histoire des anciennes générations, et pour éviter la reproduction de la tragédie, il faut que les Chinois œuvrent inlassablement pour la paix de l’humanité. Pour la paix de l’humanité, la Chine va poursuivre sa voie de développement pacifique, et quel que soit son niveau de développement, la Chine ne prétendra jamais à l’hégémonie, et n’appliquera jamais l’expansionnisme. Elle ne va jamais imposer la même tragédie qu’elle a vécue aux autres nations.

A la fin de la cérémonie, six représentants des divers milieux sociaux ont fait sonner ‘une cloche de la paix’

En signe de paix 3 000 pigeons ont été libérés, en rendant profondément hommage aux 300 000 civiles qui ont péri durant le massacre de Nanjing.