Il est temps d’arrêter le « moteur de guerre » américain !

RCI 2022-03-31 20:04:48
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Russes et Ukrainiens ont clôturé, le 29 mars en Turquie, leur cinquième cycle de négociations. Des médias sur place rapportent des avancées significatives entre les deux protagonistes. Une lueur d’espoir saluée par tous les pays épris de paix.

D’une part, l’Ukraine serait prête à renoncer à sa tentation d’intégrer l’OTAN, alors que son adhésion à l’Union européenne ne serait pas mal vue par la Russie qui promet de prendre des mesures concrètes dans la perspective de désamorcer le conflit qui lui oppose à sa voisine.

Les deux délégations ont également évoqué la possibilité pour les deux chefs d’Etat de se rencontrer en tête-à-tête.

Si ces avancées ont été obtenues à la suite d’âpres négociations, il en demeure pas moins vrai que les deux parties sont plus que jamais dans la logique de fin du conflit. La volonté qu’elles ont affichée est en phase avec la position de la communauté internationale dont les efforts consistant à promouvoir les pourparlers ne sont plus à démontrer.

A seulement un mois de conflit militaire, la facture est visiblement salée pour les deux parties. L’issue politique et diplomatique reste donc la seule alternative.

Rien qu’à l’annonce des avancées majeures dans les pourparlers de paix entre Russes et Ukrainiens, plusieurs places boursières, notamment en Europe et aux États-Unis, ont terminé en hausse. Signe que tous les yeux sont rivés du côté d’Istanbul où se tiennent ces négociations.

Mais si la joie était palpable sur pas mal de visages, du côté des États-Unis, initiateurs de la crise ukrainienne, l’ambiance était plutôt glaciale, voire polaire. Ce pays n’a pas digéré le rapprochement entre la Russie et l’Ukraine.

Le secrétaire adjoint au Trésor américain, Wally Adeyemo a, le jour même des avancées annoncées dans les négociations russo-ukrainiennes, jeté le froid dans les efforts diplomatiques, déclarant que les États-Unis et leurs alliés prévoyaient d’imposer de nouvelles sanctions économiques contre la Russie afin d’affaiblir « la capacité du Kremlin à faire fonctionner sa machine de guerre ». Et l’ancien secrétaire adjoint au Trésor américain, Paul Craig Roberts, n’a pas eu tort lorsqu’il disait il y a encore quelques jours que les États-Unis continueraient malgré tout à créer des ennuis à la Russie même dans l’hypothèse d’un accord de paix avec l’Ukraine.

C’est comme si les bonnes nouvelles venant d’Istanbul avaient provoqué des démangeaisons côté américain. C’était au tour de lui-même le président Joe Biden d’improviser une réunion virtuelle avec les dirigeants du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la France et de l’Italie, lors de laquelle il a renouvelé l’engagement de son pays de ravitailler l’Ukraine, notamment en armes et munitions de guerre.

Considérés comme tireur de ficelle dans ce conflit, les États-Unis ont le cœur lourd de voir la Russie et l’Ukraine tourner la page de la guerre. Le pays de l’Oncle Sam voudrait que son rival russe s’enlise dans le conflit, une manière pour lui de renforcer son contrôle sur l’Europe.

Et au sujet de la stratégie américaine de sanctions économiques, une grande partie de l’intelligentsia européenne, qui suit de près la situation en Ukraine, n’a pas tardé à réagir. C’est le cas de European Policy Center, Royal Institute of International Affairs et de Carnegie Europe, des groupes de réflexion qui ont publié des articles condamnant le recours à des sanctions comme moyen de mettre fin à la guerre.

Bien au contraire, ces élites conseillent la prise en compte de la Russie dans toutes les discussions qui pourraient amener à la construction d’un ordre de sécurité en Europe.

Les parties russe et ukrainienne continueront à négocier sur les questions sécuritaire et territoriale qui les préoccupent. En ce moment critique, tout pays responsable devrait adopter une attitude tendant à favoriser le dialogue et la négociation, au lieu de dresser encore des obstacles.

Que les États-Unis sabotent les pourparlers de paix entre la Russie et l’Ukraine, cela démontre une fois de plus que ce pays constitue une vraie menace contre la paix et la sécurité mondiales. Et comme la nature sait parfois arranger les choses, ceux qui sont du mauvais côté de l’histoire n’échappent jamais au châtiment de l’histoire.

Le temps est venu pour arrêter le « moteur de guerre » américain !

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