Commentaire : Droits de l’homme, les États-Unis qui tuent des innocents à l’aveuglette n’ont pas des leçons à donner aux autres
« Ce que j’ai vu n'est pas une série d'erreurs tragiques, mais une consécration de l’impunité…Les États-Unis sont incapables d’identifier des civils ! D’enquêter sur place ! De dénicher les causes et d’en tirer les leçons ! De punir les coupables, voire d’identifier les mauvais comportements… » Telle est une série d’exclamations de la journaliste d’investigation Azmat Khan, après avoir constaté les dégâts laissés par l’armée américaine lors de son intervention militaire au Moyen-Orient.
Dans son long reportage récemment publié dans le New York Times, la journaliste révèle les coulisses de la guerre au cours de laquelle l'armée américaine a tué un nombre important de civils. Les États-Unis avaient mis en place un « système permettant de cacher délibérément le nombre réel de victimes de leurs frappes aériennes, légalisant le recours à des frappes aériennes», a-t-elle souligné dans son reportage.
Curieusement, c’est le silence radio du côté de la Maison Blanche alors que toutes ces atrocités de l’armée américaine ont été unanimement et de manière la plus catégorique condamnées sur les réseaux sociaux.
Aussi curieux que cela puisse paraître, l’armée américaine qui ne veut toujours pas présenter des excuses ou entendre parler d’une quelconque idée d’indemnisation des victimes, trouve plutôt plaisir à tenir les autres responsables de ces propres bavures.
Il va sans dire que l’attitude américaine dans cette guerre que d’aucuns ont qualifié d’ « inutile » n’étonne plus les observateurs de la scène internationale. Sang froid aux yeux, le Pentagone a clairement fait savoir qu’aucun des soldats américains ne sera condamné pour l'attaque de drones d'août dernier qui a fait dix victimes à Kaboul, en Afghanistan, dont 7 enfants. Propos sévèrement condamnés par la communauté internationale.
On peut dire qu’aux Etats Unis, cette question est rangée parmi les sujets tabous. Un ancien officier du renseignement américain, témoin du meurtre aveugle de civils afghans par des drones américains, a même été condamné à 45 mois de prison pour avoir brisé la loi de l’omerta en révélant aux journalistes ce qu’il avait vu sur place.
Étonnant ! La justice américaine punit le témoin et laisse libre, comme un poison dans l’eau, le meurtrier. Faut-il en rire ou s’en inquiéter. Est-ce là « l'équité et la justice » tant vantées par les États-Unis ? Pas sûr.
Abondant d’ailleurs dans ce sens, la Société chinoise d’études sur les droits de l'homme a publié, le 23 décembre, un rapport bien ficelé dans lequel elle a fait remarquer que « l'histoire avait pleinement prouvé que l'exportation de la démocratie menée par les États-Unis n'avait rien apporté de la prospérité et du développement aux régions concernées ». Bien au contraire assène le rapport « cette exportation a généré une nouvelle catastrophe humanitaire ».
Question : avec les mains remplies de sang des victimes des atrocités de l’armée américaine au Moyen-Orient, les États-Unis sont-ils qualifiés pour parler des droits de l'homme ? La réponse est négative.
Reste que la communauté internationale diligente des enquêtes sérieuses et trouve les moyens de punir tous les responsables de cette tragédie humaine du 21ème siècle. Les malfaiteurs et leurs complices méritent la condamnation, peu importe le temps que cela prendra.