Changement climatique : les Etats-Unis ne devraient pas à nouveau décevoir le monde!
Les parties prenantes à la COP26 sont parvenues, samedi 13 novembre, dans la soirée, à un consensus sur une résolution qui pourrait faciliter la mise en œuvre effective de l’Accord de Paris sur le climat. Pour le Premier ministre britannique Boris Johnson, dont le pays a accueilli ce grand rendez-vous sur le climat, ce document constitue un grand pas dans les efforts contre le changement climatique.
La coopération climatique entre la Chine et les Etats-Unis joue un rôle essentiel dans l’adoption de ce document qui « porte une signification historique ». La « Déclaration conjointe sino-américaine de Glasgow sur le renforcement de l'action climatique dans les années 2020 », rendue conjointement publique par les deux pays le 10 novembre, a donné un élan à la réaction mondiale contre le réchauffement climatique.
La Déclaration s’avère bien riche du point de vue de son contenu. Par exemple, les Etats-Unis se sont assignés l’objectif de produire de l’électricité à zéro émission de carbone d’ici 2035. Même chose pour la Chine qui s’est engagée à réduire progressivement la consommation du charbon au cours de son 15e plan quinquennal. De plus, les deux pays ont pris l’engagement d’informer chacun en 2025 de leurs objectifs nationaux définis dans leurs plans de lutte contre le changement climatique qui courent jusqu’en 2035. Toutes ces mesures montrent l’importance que la Chine et les Etats-Unis accordent aux efforts de la lutte contre le changement climatique. C’est aussi la preuve de leur détermination dans ce combat qui consiste à sauver la planète.
La Chine, en tant que plus grand pays en développement, tient toujours ses promesses quant aux actions à mener contre le changement climatique. Elle promet de réaliser les objectifs de « l’atteinte du pic d’émission de carbonne » et la « neutralité carbonne » en 30 ans. Cet engagement est une preuve que la Chine réalisera, dans une période considérablement plus courte que les pays développés ont usée, la plus importante réduction des émissions des CO2 à l’échelle mondiale. A l’heure actuelle, la Chine a élaboré son « Plan d’action sur l’atteinte du pic d’émission de carbonne d’ici 2030 ». A l’ouverture de la COP 26, Boris Johnson a remercié la Chine d’avoir pris cette mesure. Pour sa part, le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a salué la participation à la COP 26 de l’envoyé spécial de la Chine pour les affaires climatiques, considérant que sa présence jouera un rôle important pour la réussite des travaux de Glasgow.
La communauté internationale fait preuve néanmoins d’une inquiétude sur la volonté américaine de réagir. Certains analystes estiment que les caprices des Etats-Unis pourraient impacter négativement la coopération internationale en matière de changement climatique. Pour le magazine « The Diplomat », la communauté internationale ne croit plus aux déclarations de Washington. Ces mêmes doutes sont émis quant à la réalisation de l’objectif de réduction des émissions en 2030 et à leur engagement sur le climat.
Les inquiétudes des pays du monde sont justes. Aux Etats-Unis, au lieu d’être une question scientifique, les questions climatiques sont plutôt des matières chaudes que se disputent les Républicains et les Démocrates.
L’administration Georges W. Bush s’est retirée du Protocle de Kyoto préconisé par le gouvernement de Clinton, tandis que Trump a quitté l’Accord de Paris signé par l’administration d’Obama, le gouvernement américain prend à la légère les accords internationaux et retarde gravement la réaction mondiale contre le changement climatique.
L’envoyé spécial américain pour les affaires climatiques John Kerry a affirmé lors de la COP26 que pour les Etats-Unis et la Chine, il existe deux choix : soit quitter la table de négociation de la COP26 et renoncer à la coopération, ce qui laisse la planète perdre la direction d’avancer pour le futur ; soit travailler en commun, afin de présenter l’ambition sur le dossier du climat et le faire avancer sur la bonne voie.
Les Etats-Unis ne doivent pas décevoir le monde à nouveau ! Ils doivent mettre en application la Déclaration conjointe sino-américaine convenue à Glasgow et la résolution adoptée à l’issue de la COP26. Respectant le principe de responsabilités communes mais différenciées, les Américains doivent s’engager eux-mêmes à remplir leurs devoirs de réduction des émissions et aider les pays en développement à faire face aux défis climatiques sur les plans financier, technologique et de renforcement des capacités.
Le plus important est que les Etats-Unis assistent les pays en développement et paient la dette qu’ils ont laissée dans l’histoire.