Commentaire: Il faut de l’action pour répondre au changement climatique

« Préserver le consensus multilatéral, se focaliser sur les actions concrètes et accélérer la transition verte ». Telles sont les trois propositions formulées par le président chinois Xi Jinping le 1er novembre, à l’occasion du Sommet des dirigeants mondiaux de la COP26, pour répondre au changement climatique.

En marge de l’ouverture de la COP26, l'Organisation météorologique mondiale a publié un rapport provisoire sur l'état du climat de la planète en 2021, indiquant que les sept années écoulées entre 2015 et 2021 sont probablement les plus chaudes, jamais enregistrées jusqu’ici. Selon ce rapport, le niveau des gaz à effet de serre échappés dans les airs ont atteint un nouveau pic en 2020, une hausse qui se poursuit même en 2021.

“Le multilatéralisme est un bon remède », a affirmé le président Xi au cours du Sommet, appelant toutes les parties à suivre la « Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques » et son « Accord de Paris ». Et dans le combat contre le changement climatique, le président chinois a également exhorté les pays développés à ne pas seulement faire plus eux-mêmes, mais aussi à soutenir les efforts des pays en développement, pour que ces derniers fassent aussi mieux.

Dans le cadre de l’Accord de Paris, les pays développés avaient promis d’allouer chaque année 100 milliards de dollars à titre d’aide aux pays en développement, afin de soutenir leurs efforts dans la lutte contre le changement climatique. A ce jour, rien de tout cela n’a été fait alors que ces pays développés sont historiquement de principaux responsables des émissions des gaz à effet de serre. D'après les statistiques de l'OCDE, en 2020, il a fallu encore au moins 20 milliards de dollars pour remplir totalement l’engagement de ces pays développés.

A cette allure, certains pays se demandent si la réponse au changement climatique n’affectera pas le développement économique. C’est dans ce sens que Xi Jinping a demandé qu’on puisse « accélérer la transition verte » en s’appuyant sur l’innovation scientifique et technologique, pour promouvoir une économie et une société plus vertes. Il s’agit d’une exploration des nouvelles pistes permettant de concilier le développement et la protection.

La Chine continue d’accorder la priorité à l’écologie, et poursuit une voie de développement vert, elle freine résolument le développement irrationnel de projets fortement énergivore et émetteur.

Récemment, la Chine a publié plusieurs plans d’action et mis en application plusieurs mesures pour atteindre le pic des émissions de dioxyde de carbone et parvenir à la neutralité carbone. Elle a également promis de ne plus construire, à l’étranger, de nouveaux projets d’électricité au charbon. Tout cela démontre sa détermination à suivre une voie de développement vert et bas carbone.

Le changement climatique est un défi mondial qui nécessite l’intervention de toute la planète. Alok Sharma, président de la COP26 a alerté sur le fait que l’épidémie n’avait pas stoppé le changement climatique et que la situation de la planète allait de mal en pire.

Le temps nous manque. La Conférence de Glasgow devrait être l'occasion pour toutes les parties d'éviter les vaines paroles, mais de poser plutôt des actions.

Une action va mieux qu’une panoplie de plans d’action. Pour répondre au changement climatique, il faut de l’action.