Commentaire : La « fracture vaccinale » démontre l’hypocrisie des pays « défenseurs des droits de l’homme »
Lors de la 48e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, tenue le 28 septembre, le représentant chinois a prononcé un discours au nom d’une trentaine de pays en développement, dans lequel il a appelé à la distribution équitable de vaccins dans le monde. Une demande qui répond à la préoccupation de la communauté internationale au sujet de la « fracture vaccinale ».
Le représentant chinois a souligné que les vaccins contre la Covid-19 devaient être considérés comme des biens publics et que « le nationalisme vaccinal » n’a pas sa place dans cet élan de solidarité envers les pays en développement. Les pays développés dont les États-Unis, qui préconisent les droits de l'homme, doivent procéder à un examen de conscience approfondi à ce sujet.
Alors que la pandémie n’a pas encore fini de se propager dans le monde, le vaccin reste, pour l’heure, un moyen efficace pour se protéger contre ce fléau. C’est aussi une arme puissante pour garantir le droit à la survie et à la santé de l'humanité. Cependant, quelques pays développés monopolisent encore la plupart des vaccins. Beaucoup de pays en développement souffrent d'une grave pénurie de vaccins. En atteste le rapport 2021 sur les pays les moins avancés, publié le 27 septembre par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement. Ce document montre que seulement 2% des populations des 46 pays les moins avancés du monde ont été vaccinés, alors que le chiffre dans les pays développés est nettement supérieur, 41%. Une fracture vaccinale qui fait penser à une scène de naufrage, où les riches volent les bouées de sauvetage des pauvres.
Dès le début de l’épidémie de Covid-19, certains pays occidentaux dont les États-Unis avaient affiché des comportements douteux et déloyaux. Ils ont recouru au nationalisme vaccinal, à la politisation de l’identification des origines du virus jusqu’à la création de l’expression « diplomatie vaccinale » pour discréditer les efforts chinois. Cette manière d’agir ne vise qu’à privilégier leurs intérêts politiques. Une démarche qui contrarie avec la notion des droits des humains.
Ce sentiment égoïste tant décrié, se manifeste encore dans la distribution de vaccins. Les États-Unis, eux-mêmes, disposent des doses de vaccins bien au-delà de leurs besoins, et ont mis en place une politique qui limite l’exportation de matières nécessaires à la production de vaccins. Voilà qui empêche la vaccination tous azimuts dans les pays pauvres et exacerbe les inégalités dans la distribution des vaccins.
Selon le think tank américain Brookings Institution, les États-Unis pourraient disposer d'un excédent de 500 millions de doses de vaccin jusqu’au 25 septembre 2021. Le quotidien américain « The Washington Post » a également critiqué l’accaparement des vaccins de la part des États-Unis, affirmant dans un article que des millions de doses de vaccins périmés ont finalement été jetées à la poubelle.
Avec ce stock important des vaccins à l’intérieur du pays, les États-Unis ne débitent que de belles paroles aux pays en manque de vaccins. Dans une interview accordée aux médias américains, Akinwunmi Adesina, président de la Banque africaine de développement, a dit, sans ambages, que l'Afrique avait été « trompée » par l'Occident, car les vaccins n'ont pas été livrés à temps, la quantité et le prix des vaccins n’étaient pas satisfaisants.
Les données contredisent aussi le pays « défenseur des droits de l’homme ». Les États-Unis parlent et font parler de leur don de vaccins aux pays de l'ASEAN. Pourtant selon le rapport « World in Data » de l'Université d'Oxford, le Cambodge et le Laos parmi les pays d'Asie du Sud-Est avec un taux de vaccination élevé, les sont devenus grâce aux vaccins venus principalement de la Chine.
Lorsque les politiciens américains et des pays occidentaux utilisent les vaccins comme outil politique, la Chine fait de son mieux pour fournir des vaccins à la communauté internationale, tout en promouvant la coopération internationale contre l'épidémie.
A l'heure actuelle, la Chine a fourni 1,2 milliard de doses de vaccins finis et en vrac à une centaine de pays et organisations internationales. Cette année, la Chine s'efforcera de fournir au total 2 milliards de doses au monde. En plus d'un don de 100 millions de dollars américains au Covax, elle fera également don de 100 millions de doses supplémentaires de vaccins aux pays en développement cette année.
Le vaccin apparaît à ce jour comme un baromètre qui permet de distinguer les pays qui protègent les droits de l'homme de ceux qui se mettent à faire des promesses dérisoires. Si les pays occidentaux dont les États-Unis respectent les droits de l'homme, comme ils tentent de le faire croire à l’opinion, ils auraient dû tendre la main à la communauté internationale, en particulier aux pays en développement, pour promouvoir la distribution équitable des vaccins et éviter la « fracture vaccinale ». Sinon, ils font rire le reste du monde avec leur masque hypocrite.