Commentaire : Il faut voir ce que la partie américaine fait pour bien répondre à la « question du siècle »

RCI 2021-09-10 22:59:19
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Le président chinois Xi Jinping a échangé par téléphone avec son homologue américain Joseph R. Biden dans la matinée du 10 septembre 2021. Les deux chefs d’État ont eu des échanges stratégiques francs, approfondis et vastes sur les relations sino-américaines. Ils ont également discuté des questions d’intérêt commun.

Il s'agit du premier appel téléphonique entre les deux chefs d’Etat après près de 7 mois depuis le réveillon du Nouvel An chinois cette année. "Les relations sino-américaines ne sont pas une question à choix multiples consistant à savoir s’il on fait du bon travail, mais plutôt une question incontournable sur la façon de bien le faire », avait dit Xi Jinping lors de son échange téléphonique avec M. Biden. Propos qui impressionné le monde entier.

En effet, en tant que plus grand pays en développement du monde et plus grand pays développé, la capacité de la Chine et des États-Unis à gérer correctement leurs relations est déterminante pour l'avenir et le destin du monde. C'est la « question du siècle » à laquelle les deux pays doivent répondre.

À l'heure actuelle, les relations sino-américaines sont dans une situation difficile sans précédent. La raison est que les États-Unis ont commis une erreur de jugement stratégique majeure sur la Chine, la considérant comme un « ennemi imaginaire ». Ils ont constamment défié les lignes rouges de la Chine. Le noeud doit être défait par son auteur. Si nous voulons améliorer les relations sino-américaines, les États-Unis doivent changer leur mauvaise politique envers la Chine, cesser de la considérer comme une menace et un adversaire, et cesser de porter atteinte à la souveraineté, à la sécurité et aux intérêts de développement de la Chine.

Pour l’opinion publique internationale, cet appel est un signal fort de la part du président Joe Biden sur l’instauration du dialogue et la poursuite de la coopération. Le Chef de la Maison Blanche a, lors de cet entretien téléphonique, fait savoir que les relations américano-chinoises étaient les relations bilatérales les plus importantes au monde, avant de souligner qu’il n’y avait aucune raison qui pouvait militer en défaveur des relations sino-américaines. Il a dit que les deux pays ne peuvent pas entrer en conflit au nom de la concurrence.

Mais dans ce que dit le président américain, il y a lieu de rester prudent, d’écouter ce qu’il dit et voir ce qu’il fait. On se souvient encore de cet appel entre ces deux dirigeants à la veille du Nouvel An chinois, où Biden avait également déclaré que la Chine et les États-Unis devraient éviter les conflits, les malentendus et les erreurs de jugement. Malgré tout, rien n’a véritablement changé dans les relations entre ces deux pays qui sont toujours restées tumultueuses au cours des sept derniers mois. Les Etats-Unis ont multiplié des campagnes de diabolisation contre la Chine. De ce point de vue, il faut prendre les déclarations de Washington avec des pincettes. Ce que dit Washington est important, mais ce qui est plus important, c’est que les Etats-Unis devraient prendre des mesures concrètes dans le sens d’honorer leurs engagements.

L'histoire et la réalité ont prouvé à maintes reprises que la coopération sino-américaine était bénéfique pour les deux pays, mais aussi pour le monde qui souffrirait de la confrontation de ces deux géants s’il arrivait qu’ils soient permanemment en conflit. En ce qui concerne la Chine, même lorsque les relations sino-américaines traversent les zones de turbulence, elle a toujours maintenu les échanges et les communications nécessaires avec les États-Unis sur les questions économique, commerciale et diplomatique de manière responsable et constructive. Par exemple, John Kerry, l'envoyé spécial du président américain pour les questions climatiques, s'est rendu en Chine à deux reprises cette année, et la Chine a, à son tour, mené un dialogue franc avec lui.

Ce qu'il faut souligner, c'est que la coopération sino-américaine ne peut être séparée de l'environnement global des relations bilatérales. Les États-Unis ne peuvent pas contenir, ni supprimer la Chine en attendant la coopération inconditionnelle de la Chine. Si les États-Unis veulent vraiment faire progresser la coopération avec la Chine, ils doivent faire preuve de courage stratégique et d'actions pratiques, mettre en œuvre l'esprit du dernier appel entre les deux chefs d'État et répondre à cette « question du siècle ». Cela est non seulement conforme aux intérêts communs des peuples chinois et américain, mais aussi aux attentes générales de la communauté internationale.

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