Le «juge des droits de l’homme» devrait d’abord se juger lui-même

RCI 2021-08-24 19:34:59
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Le 23 août est la "Journée internationale de commémoration de la traite des esclaves et de son abolition", désignée par les Nations unies. Ironie du sort, les « trafiquants » américains ont publié récemment leur soi-disant « rapport annuel sur la traite des êtres humains », classant leur pays dans la « première catégorie des pays les plus performants ». Une fois de plus, les Etats-Unis ont dédaigneusement joué un double jeu au mépris du monde.

L’esclavage et la traite des esclaves constituent les pires violations des droits de l’homme dans l’histoire de l’humanité. Le trafic d’esclaves transatlantique est une histoire sanglante. Pendant environ 400 ans, du 16ème au 19ème siècle, des millions d’esclaves africains ont été transportés vers le « nouveau continent » des Amériques.

C'est en marchant sur les esclaves que la «première puissance mondiale» d’aujourd’hui a accompli l’accumulation primitive. En quoi les Etats-Unis sont-ils qualifiés pour parler des «droits de l’homme» ? Et d’où vient le courage des Etats-Unis pour faire des remarques aux autres pays ?

La traite des esclaves est le péché originel des colons et ne doit pas être oubliée. Mais malheureusement, des siècles d’histoire de traite des esclaves ont gravé le mépris des droits de l’homme et la discrimination raciale dans les gènes des Etats-Unis comme un défaut institutionnel difficile à éliminer.

Les minorités, y compris les Afro-américains, souffrent encore aujourd’hui d’une discrimination omniprésente. Ils ont un niveau de vie moyen plus bas, un taux de chômage plus élevé et un accès plus difficile à des ressources sociales telles que l’éducation et la santé.

Au 3 mars 2021, la couverture vaccinale des blancs dans 38 Etats plus le district de Columbia était 2,1 fois celui des Afro-américains et 2,9 fois celui des Hispaniques. Les statistiques américaines indiquent également que le taux de chômage des Afro-américains était de 9,2 % en juin, nettement plus élevé que celui des blancs qui s'élevait à 5,2%.

Il est surprenant de constater que la traite des êtres humains et le phénomène du travail forcé sont encore présents sur le sol américain et que les minorités ethniques ont plus de chances d’en être victimes.

Parmi ces victimes, une grande partie est envoyée dans des « ateliers de travail » ou soumise à l’esclavage domestique. Le rapport « Esclaves cachés : le phénomène du travail forcé aux Etats-Unis », publié par l’Université de Californie à Berkeley, indique que, quelle que soit la période où se trouvent les Etats-Unis, ce phénomène existe, au moins 10 000 personnes ont été soumises à des « travaux forcés ».

Ce qui est encore plus effrayant, c’est que les chiffres cités, qu’il s’agisse de la traite des êtres humains ou du travail forcé, ne constituent probablement qu’un petit morceau de l’iceberg et que le spectre de l’esclavage continue à exister dans ce pays qui se prétend être un «phare des droits de l’homme».

«Tous les hommes sont nés égaux» : cette fameuse phrase tirée de la Déclaration d’indépendance est pourtant vidée de son sens par le triste bilan des droits de l’homme aux Etats-Unis. Le soi-disant «juge des droits de l’homme» devrait d’abord se juger lui-même, car il est loin d’être qualifié pour pointer le doigt sur les autres pays.

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