Commentaire : une catastrophe humanitaire aux Etats-Unis causée par le « Game of Thrones »

RCI 2021-08-10 22:34:26
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En réponse à l’action absurde de Bloomberg, qui a classé les Etats-Unis comme « numéro 1 mondial dans la lutte contre l’épidémie », trois groupes de think-tank chinois ont publié le 9 août un rapport intitulé « Les Etats-Unis numéro 1 du monde? La vérité sur la lutte des Etats-Unis contre l’épidémie ». Avec des données objectives, le rapport montre non seulement la situation réelle de la lutte antiépidémique aux Etats-Unis, mais prouve également au monde entier comment le peuple américain innocent était devenu victime du « Game of Thrones » (série télévisée américaine également appelée Jeu de trônes).

A ce jour, on dénombre plus de 35 millions de cas confirmés du nouveau coronavirus aux Etats-Unis et plus de 610 000 décès à cause de la COVID-19, deux chiffres record dans le monde. William Foege, épidémiologiste américain et ancien responsable des CDC des Etats-Unis, l’a carrément qualifié de « massacre » ! Pour les Américains, l’épidémie était à la fois une catastrophe naturelle et une catastrophe causée par l’homme : une lutte partisane profondément enracinée qui a politisé l’épidémie et coûté la vie à des Américains qui « n’avaient aucune raison de mourir ».

On n’oublie pas que dans les premiers jours de l’épidémie, l’administration américaine de l’époque a ignoré les avertissements contre l’épidémie, minimisant les risques éventuels. Cette administration a même affirmé que le nouveau coronavirus « n’était pas différent de la grippe ordinaire ». Visiblement, elle pensait sauver l’économie en oubliant de prendre soin de la population. Politiquement, cette approche hasardeuse, qui voulait séduire l’électorat républicain, s’est avérée suicidaire, causant la mort à des milliers d’Américains, sans toutefois réussir à sauver l’économie. L’échec était double et dur.

Alors que l’épidémie se propageait dans des Etats démocrates comme New York et la Californie, les démocrates ont dépensé beaucoup d’énergie pour « faire parler d’eux » plutôt que de lutter réellement contre l’épidémie. Depuis lors, presque toutes les initiatives liées à l’épidémie, qu’il s’agisse des tests d’acide nucléique, du port de masque et de la distanciation sociale, des vaccinations ou des projets de loi d’aide d’urgence, ont été marquées par des intérêts partisans.

Selon une analyse modélisée réalisée par des chercheurs de l’Université de Columbia spécialisés dans les maladies, 54 000 Américains auraient pu être sauvées avant le 3 mai 2020, si les mesures de contrôle de l’épidémie édictées par le gouvernement américain le 13 mars 2020 étaient prises deux semaines plus tôt. Mais la réalité est la réalité, et il n’y a pas de « si ». Le contrôle de l’épidémie aux Etats-Unis a été détourné par la lutte politique et ce sont les innocents qui ont payé le plus lourd tribut.

Les échecs de la prévention et du contrôle de la COVID-19 aux Etats-Unis reflètent clairement le dysfonctionnement du système américain. La soi-disant séparation des pouvoirs a été réduite à un « jeu de pouvoir » pour les politiciens américains. La Maison Blanche est engagée dans une bataille avec le Congrès, tandis que le Sénat et la Chambre des représentants s’affrontent au sein du Congrès. Le système judiciaire a perdu la soi-disant « indépendance » pour s’engager dans une bataille entre républicains et démocrates. En outre, les gouvernements locaux n’obéissent pas aux gouvernements des Etats fédérés, et ces mêmes gouvernements des Etats fédérés n’obéissent pas non plus au gouvernement fédéral. Une véritable « fragmentation » du pouvoir américain. Comment dans ces conditions, peut-on espérer à une bonne coordination des ressources médicales nécessaires à la lutte contre la pandémie?

Jusqu’au 9 août, les cas confirmés de la COVID-19 aux Etats-Unis ont augmenté de plus de 100 000 cas quotidiennement durant trois jours consécutifs, soit une augmentation de 35 % par rapport à la semaine dernière. Cependant, les combats interpartis continuent dans ce pays, où la situation reste toujours préoccupante.

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