Commentaire : "Il faut enquêter sur les crimes graves commis par le Canada contre les peuples autochtones du pays."

RCI 2021-06-24 11:44:38
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Le 22 juin, lors de la 47ème session du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, la Chine, au nom d’un groupe de pays, dont la Russie, la Biélorussie, la République populaire démocratique de Corée, l’Iran et la Syrie, a fait une déclaration conjointe sur les problèmes en matière de droits de l’Homme au Canada, exhortant le pays à mettre immédiatement fin aux violations des droits de l’Homme.

La déclaration conjointe a noté qu’au cours de son histoire, le Canada avait commis divers crimes contre les peuples autochtones du pays, comme des pillages de terres, des massacres et l'élimination de la culture.

La vérité est vraiment horrible. Récemment, les restes de 215 enfants amérindiens ont été retrouvés sur le site d’un pensionnat autochtone au Canada, et le décès de ces enfants n’a pas été enregistré. Ces enfants avaient été séparés de leurs parents et de leurs familles, et sont finalement morts d’abus ou de négligence. Ce crime contre l’humanité a indigné de façon extrême tous ceux qui ont un sens moral!

Cependant, la militante canadienne des droits des indigènes Lorelei Williams a souligné que cette découverte n’était que « le sommet d’un iceberg ». En fait, le tristement célèbre système de pensionnats autochtones a existé au Canada pendant plus d’un siècle. Selon des statistiques incomplètes, plus de 150 000 enfants autochtones ont été contraints de quitter leurs parents et d’entrer dans les soi-disant « pensionnats indiens », dont plus de 50 000 ont été torturés à mort. En 2015, la « Commission de vérité et réconciliation » du Canada a publié un rapport d’enquête qui a révélé que le système des pensionnats autochtones équivalait à un génocide culturel.

Le préjudice causé par le gouvernement canadien aux droits des autochtones va bien au-delà de cela. En 1876, le Canada a promulgué la « Loi sur les Indiens », qui contraignait les Indiens à vivre dans plus de 2 200 réserves stériles, petites, isolées et pauvres. En conséquence, le taux de suicide reste élevé parmi les autochtones qui ne peuvent pas voir l’avenir ni avoir d'espoirs.

Certains politiciens canadiens se sont justifiés avec des propos fallacieux, en disant que les atrocités commises contre les autochtones sont devenues un fait du passé. Cependant, la réalité est qu’ils ne se sont jamais vraiment souciés des problèmes en matière de droits de l’Homme, y compris la violation des droits des autochtones et la discrimination raciale, et ont même fermé les yeux sur ces problèmes.

Par exemple, lorsque l’Assemblée générale des Nations unies a adopté la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones en 2007, la grande majorité des États membres a voté pour, mais le Canada s’est joint à quelques autres pays comme les États-Unis pour voter contre. Ce n’est qu’en 2016 qu’il a retiré son opposition.

Du point de vue de la gouvernance d’État, le Parlement canadien laissait entendre de belles phrases telles que la réconciliation avec les peuples autochtones, en revanche, il refusait d’inclure la protection des droits humains fondamentaux des peuples autochtones dans le budget. Rien d’étonnant qu’environ 34 % des Canadiens interrogés lors d’un récent sondage croient qu’ils vivent dans un « pays raciste ».

De l’histoire à la réalité, le Canada a un très mauvais bilan dans le domaine des droits de l’Homme. Il n’est pas qualifié pour se poser en « bon élève en matière de droits de l’Homme » et pointer du doigt les autres pays.

À l’heure actuelle, en réponse à la découverte récente des restes de plus de 200 enfants amérindiens au Canada, des rapporteurs spéciaux et des experts de plusieurs organismes relevant du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies ont publié une déclaration conjointe exhortant le Canada à mener une enquête approfondie et soulignant que les victimes ont le droit d’être indemnisées.

Telle est la juste demande de la communauté internationale. Il faut mener une enquête approfondie sur les crimes graves commis par le Canada contre les autochtones, de sorte que ceux qui doivent en être tenus pour responsables soient jugés et que justice soit faite pour les victimes !

(Photo: CFP)

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